Une vingtaine de personnes sont décédées à Oujda après avoir consommé de l'alcool artisanal. Deux suspects ont été arrêtés, ont annoncé les autorités. C'est une série bien macabre qui a secoué la capitale de l'Oriental ces dernier jours. Une vingtaine de personnes sont décédées après avoir consommé de l'alcool frelaté fabriqué artisanalement par un « guerrab », rapportent nos confrères du 360, qui précisent que le breuvage vendu principalement à des marginaux contenait de « l'alcool à 75% mélangé à des matériaux alcoolisés utilisés dans la stérilisation et la désinfection ». Quant au prix de la bouteille, il se situe entre 15 et 25 dirhams. Plusieurs décès suspects sont alors notifiés par les services de la police, qui, aidés par le personnel médical de l'hôpital El Farabi, dont rapidement le lien entre ces décès et la consommation de ces bouteilles d'alcool frelaté. Selon nos confrères du 360, on compterait déjà 20 morts et quatre personnes sont dans un état critique. Les autorités ont récemment annoncé l'arrestation de deux individus. « Suite au décès de plusieurs personnes et l'hospitalisation d'autres après la consommation éventuelle de substances nuisibles à la santé, incident qui a été relayé par les médias électroniques et sur les réseaux sociaux, une enquête a été ouverte sur instruction du parquet », rapporte l'agence MAP.
Lire aussi: Oujda: un vendeur d'alcool frelaté ayant causé la mort de ses consommateurs sous les verrous L'enquête a permis l'interpellation d'un individu, a indique le Procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Oujda dans un communiqué. Ce dernier a été déféré devant le parquet et mis en examen mardi 13 juillet, ajoute la même source. Il s'agirait du vendeur et fabriquant des bouteilles d'alcool incriminées. Par la suite, le suspect a été traduit devant le juge d'instruction pour son implication présumée dans la vente de matières nuisibles à la santé ayant entraîné la mort, et pour complicité, poursuit la même source. Le communiqué relève qu'un autre individu a été interpellé mardi, et fait l'objet d'une enquête après avoir été placé en garde à vue. Après l'avoir auditionné, le juge d'instruction a ordonné la mise en détention du premier mis en cause dans la prison locale d'Oujda alors que l'enquête préliminaire se poursuit avec le deuxième.