Le délégué général de l'Administration pénitentiaire et de la Réinsertion, Mohamed Salah Tamek a déclaré qu'il s'est toujours opposé, d'un point de vue humain, à la décision d'interdire l'entrée des paniers dans les prisons. Selon ce qui a été évoqué dans un rapport de la commission de la justice et de la législation à propos de certains budgets annexes relatifs au projet de la loi de Finances 2019, relayé par le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 19 novembre, Mohamed Salah Tamek a ajouté que c'est l'utilisation des paniers dans des délits graves qui a tranché dans cette affaire. Pour rappel, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) avait annoncé en octobre 2017 que la décision d'interdire l'entrée des paniers de repas a été généralisée à l'ensemble des établissements pénitentiaires. Tamek a précisé cependant que l'entrée des paniers dans les prisons lors des fêtes religieuses est autorisée et ne peut pas être interdite à cause des problèmes que cette interdiction pourrait entraîner. Tamek a également révélé que la délégation de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion ne disposait pas de spécialistes en santé mentale, vu que les professionnels de la santé refusaient en général de travailler dans un établissement pénitentiaire. Concernant la possibilité d'autoriser les visites en prison, aux amis et voisins des détenus, Tamek a répondu que cette procédure ne pourrait pas s'effectuer dans un contexte où le nombre des prisonniers est très élevé. La prison d'Ain Sebaa compte par ex 9000 prisonniers et ne peut donc autoriser que les visites de la petite famille, Tamek cite toutefois que des visites exceptionnelles sont parfois permises à la suite de demandes auprès de la délégation. Par ailleurs, Tamek a évoqué que les prisons sont en général construites loin du centre urbain pour éviter certains problèmes tel que la fuite des prisonniers.