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Vidéos. Enquête russe: ce qui va changer pour Donald Trump
Publié dans H24 Info le 25 - 03 - 2019

Le procureur spécial a conclu dans son rapport à une absence de collusion entre l'équipe de campagne du président américain et la Russie en 2016. Ces conclusions ouvrent pour Donald Trump l'acte II de sa présidence autant que sa campagne pour l'élection présidentielle de 2020.
«Les démocrates, mais aussi beaucoup de commentateurs politiques sont sonnés, outre-Atlantique», résume Jean-Eric Branaa, spécialiste des Etats-Unis et maître de conférences à l'Université Panthéon-Assas. Même si certaines questions restent sans réponse, le rapport sur l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller est sans appel. Il n'y a pas eu de collusion entre l'équipe de campagne du président américain et la Russie en 2016. Que se passera-t-il désormais? Le Figaro fait le point sur la question.
● L'enquête russe s'arrête-t-elle là?
Pas tout à fait, mais presque. Il y avait deux volets dans l'affaire, celui d'une collusion avec la Russie et celui d'une entrave à la justice. Pour le premier, Robert Mueller a été clair: il n'a «pas établi que des membres de la campagne Trump aient conspiré ou se soient coordonnés avec le gouvernement russe dans ses activités visant à interférer» dans la campagne de 2016. Pour le second, lié au limogeage du directeur du FBI, James Comey, en mai 2017, des doutes subsistent, selon le procureur spécial. Mais le ministre de la Justice, William Barr, qui a partiellement rendu public le rapport dimanche, a d'ores et déjà conclu qu'il n'y aurait pas de suite judiciaire, compte tenu de «l'insuffisance de preuves». «Ce soir, si le récit triomphal de Donald Trump est toujours hyperbolique, il paraît assez proche de la réalité», conclut sur Twitter l'historien Corentin Sellin, professeur agrégé en classes préparatoires et spécialiste des Etats-Unis.
Lire aussi: Vu des Etats-Unis, Donald Trump sort renforcé de l'enquête russe
Au-delà, d'autres affaires sont toujours en cours d'examen par la justice américaine, concernant de possibles fraudes fiscales ou bancaires, du blanchiment d'argent ou des escroqueries à l'assurance. Parallèlement, au Congrès, six commissions continuent d'enquêter sur sa campagne de 2016, son comité d'investiture, son groupe immobilier ou sa fondation caritative. «Nous ne sommes plus du tout dans le même registre. Il faut bien réaliser ce que l'affaire russe avait d'absolument spécifique. On était dans le registre de la conspiration avec l'ennemi, celui de la trahison pure et simple. Cela n'est pas comparable avec des affaires financières», déclare au Figaro Jean-Eric Branaa.
● Comment en est-on arrivé là?
«Les commentateurs de l'affaire, repris par beaucoup de journalistes, sont allés un peu vite en oubliant un fait pourtant simple. Robert Mueller a agi dans cette affaire en tant que procureur spécial et non en tant que politicien, explique l'universitaire. En homme de loi, il devait se fonder sur des preuves solides, matérielles et pas seulement sur des témoignages. Or, il n'y en avait pas». Pour Jean-Eric Branaa, le contexte politique l'a aussi emporté sur la réalité des faits: «Dans les années 2000, les néoconservateurs, que l'on trouve aussi bien chez les démocrates que chez les républicains, ont réactivé l'hystérie anti-communiste de la Guerre froide en l'étendant à la Russie post-soviétique. En annonçant lors de la campagne de 2016 son souhait d'un rapprochement avec Moscou, Donald Trump a touché à l'un des fantasmes les plus profonds de la politique américaine».
● Que peuvent faire les démocrates?
Les démocrates, qui contrôlent la Chambre des représentants mais pas le Sénat, veulent une publication de l'intégralité du rapport et envisagent de faire auditionner Robert Mueller ou William Barr. Pour l'opposition, le second volet de l'affaire – celui de l'entrave à la justice – reste en effet d'actualité. «Mais après? Si les démocrates poursuivent le combat sur ce terrain judiciaire, ce ne peut être que pour un impeachment. Il s'agirait donc de poursuivre [Donald] Trump, qu'un procureur spécial a exonéré de la collusion et qui n'est pas parvenu à une conclusion ferme sur l'autre soupçon?», écrit, sceptique, Corentin Sellin.
L'historien de poursuivre: «L'entêtement des démocrates peut être mortifère électoralement, d'autant qu'un sondage CNN montre que le pourcentage de citoyens souhaitant l'impeachment de Trump a chuté de 43 à 36% entre décembre et mars, et de 12 points chez les démocrates». Jean-Eric Branaa enfonce le clou: «Depuis plus de deux ans, les démocrates ne font plus de politique. Ils se cantonnent à une campagne ad hominem contre Trump. Regardez les 'midterms', elles se sont transformées en plébiscite pour ou contre le président. Il y a pour les démocrates un vrai risque de continuer sur cette voie revancharde car la société américaine est en attente de vrais projets politiques».
● Comment peut en profiter Donald Trump?
Clin d'œil, Donald Trump a retweeté ce lundi matin son tweet de la veille dans lequel il annonçait simplement: «Good Morning, Have A Great Day!» (Bonjour, passez une bonne journée!). Dimanche soir, le président américain triomphait sur Twitter: «No collusion, No obstruction, Complete and Total EXONERATION» (Aucune collusion, aucune obstruction, complète et totale exonération)».
Dans son offensive médiatique perpétuelle, Donald Trump pourra se servir de l'enquête russe comme d'un précédent. «Toutes les enquêtes sont décrédibilisées. Plus encore qu'hier, il va dorénavant répéter 'stop à la chasse aux sorcières'», analyse Jean-Eric Branaa. Dans la même veine, Corentin Sellin évoque aussi une «victoire judiciaire» pour Donald Trump: «Tout procureur s'intéressant au président y réfléchira bientôt à deux fois car il devra mener ses enquêtes sous le rappel constant du 'Avec Mueller, il n'y avait rien' ET car William Barr démontre qu'il verrouille [la justice]».
● Cela change-t-il la donne pour l'élection présidentielle de 2020?
«Sa présidence commence vraiment aujourd'hui. Auparavant, dans l'esprit de beaucoup d'Américains, il était un clown acheté par la Russie. Désormais, il est vraiment président», estime Jean-Eric Branaa, qui commente son niveau de popularité: «Depuis son élection, il ne baissait pas dans les sondages, mais ne montait pas non plus, avec environ 40% d'opinions favorables. Cela pourrait changer, car beaucoup d'Américains pourraient désormais l'écouter davantage».
«Pour 2020, c'est une rampe de lancement, mais cela est loin de présager le résultat de la prochaine présidentielle», modère-t-il. «Sa réélection reste difficile pour des raisons indépendantes de l'enquête russe. Les résultats de 2016 ont reposé en partie sur le basculement de certains Etats démocrates, notamment dans la ceinture de la rouille (Rust belt en anglais). Les 'midterms' ont montré que Trump a perdu l'avantage dans ces territoires économiquement déshérités», conclut l'universitaire.


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