Sur ordre du procureur près du tribunal militaire de Blida, des perquisitions ont été opérées aux domiciles de cinq généraux-majors de l'armée algérienne. Cinq généraux-majors de l'armée nationale populaire algérienne font l'objet d'une enquête judiciaire militaire, rapporte le site algérien El Watan. Il s'agit de Lahbib Chentouf, chef de la 1ère Région militaire (RM), Saïd Bey, commandant de la 2e RM, Abderrazak Cherif, chef de la 4e RM, Boudjemaa Boudouaouar, directeur des finances au ministère de la Défense nationale et Menad Nouba, commandant de la Gendarmerie nationale. Lundi déjà, trois autres hauts gradés de l'armée algérienne ont été mis à la retraite. Le général-major Ahcène Tafer, commandant des forces terrestres, le général-major Abdelkader Lounes, commandant des forces aériennes, le général Remili, directeur de la Caisse de sécurité sociale (militaire) ont appris la fin brutale de leur fonction. Cette enquête et ces perquisitions interviennent dans le cadre d'une grande valse de changements opérés par la présidence et vise principalement l'état-major de l'armée. Ce qui suscite de nombreuses interrogations, selon la même source, qui explique que les mis en cause pèsent très lourd. Certains d'entre eux sont connus pour être des fidèles au chef de l'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, le général-major de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, un des proches de Bouteflika. Lire aussi: Récents limogeages dans l'armée en Algérie: une "alternance" normale Ces perquisitions viennent suite à une demande de la présidence de la république algérienne sur l'enrichissement suspect de certains gradés de l'armée. Le feuilleton aurait démarré, selon El Watan, après que l'ex-patron de la police, Abdelghani Hamel, a porté des accusations très graves dirigées contre Gaïd Salah et contre le patron de la Gendarmerie nationale. Conséquence: Ahmed Gaid Salah a lancé lui-même une opération d'assainissement, poussant vers la sortie plusieurs hauts gradés de l'armée. Ces nombreux changements à la tête de l'armée isolent de plus en plus Ahmed Gaid Salah, le chef d'état-major qui était pressenti pour remplacer l'actuel président, Abdelaziz Bouteflika. Ces perquisitions mettent le chef de l'armée au-devant de la scène politique, et augurent probablement de la fin de son règne, conclut la même source.