Comme attendu, le président américain a décidé, ce mercredi, de reconnaître la ville sainte comme nouvelle capitale de l'Etat hébreu, en lieu et place de Tel-Aviv, malgré les avertissements des dirigeants des pays arabo-musulmans. Le président américain Donald Trump a décidé, ce mercredi, de rompre avec des décennies de diplomatie américaine et internationale en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël. «L'heure est venue», a déclaré le 45e locataire de la Maison-Blanche dans une allocution télévisée, estimant que l'Etat hébreu, en tant qu'Etat souverain, «a le droit de déterminer sa propre capitale». Pour justifier ce choix, Donald Trump a revendiqué «une nouvelle approche» sur le conflit israélo-palestinien, et estimé qu'il fallait «reconnaître ce fait essentiel pour aboutir à la paix». Par ailleurs, le président américain a ordonné des préparatifs pour le transfert de l'ambassade américaine, actuellement à Tel-Aviv, à Jérusalem, sans préciser le calendrier. Donald Trump a également promis de faire tout son possible pour un accord de paix entre Israël et Palestine. «Ce faisant, je tiens à souligner que cette décision ne se propose pas de nous départir de notre engagement à faciliter un accord de paix durable. Nous voulons un accord de paix qui soit bon pour les Israéliens et les Palestiniens», a-t-il ajouté, appelant les populations au «calme» et à la «tolérance». Le vice-président Mike Pence se rendra «dans les jours à venir» au Proche-Orient. Jusqu'ici, la communauté internationale n'avait jamais reconnu la ville sainte comme capitale d'Israël et considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé. Israël proclame tout Jérusalem, Ouest et Est, comme sa capitale «éternelle et indivisible». De nombreuses réactions Peu après l'annonce de Donald Trump, le premier ministre israélien a salué un «jour historique». Il a aussi affirmé que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem, affirmant l'engagement israélien à maintenir le «statu quo». Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a quant à lui déclaré que le président des Etats-Unis avait ouvert «les portes de l'enfer» pour les intérêts américains. L'organisation de libération de la Palestine (OLP) a indiqué que la déclaration de Washington «détruit» la solution à deux Etats. Pour les Nations unies, le statut de Jérusalem ne peut être défini que par la négociation. En France, Emmanuel Macron a jugé pour sa part que la déclaration de Donald Trump était «regrettable». «La France ne l'approuve pas», a-t-il poursuivi, appelant à «éviter à tout prix les violences». Selon le chef de l'Etat, le statut de Jérusalem devra être déterminé par les Palestiniens et par les Israéliens. Le Crif, qui représente les juifs de France, a cependant appelé Emmanuel Macron à reconnaître à son tour Jérusalem comme capitale d'Israël. Avant l'annonce de Donald Trump, les groupes palestiniens avaient appelé à trois «jours de rage». Un rassemblement était prévu jeudi à Ramallah en Cisjordanie, territoire occupé par l'armée israélienne depuis 50 ans.