Marrakech, c'est avant tout et depuis des années, le tourisme au Maroc. Pas de Marrakech sans tourisme et pas de tourisme sans Marrakech. Lors d'une conférence internationale sur le transport aérien, tenue il ya des années à Agadir, un ex ministre tunisien du tourisme et des transports, avait dit devant un cercle très fermé de personnes qui avaient sympathisé avec lui : « je suis désolé pour vous, au Maroc vous ne savez pas bien travailler ni tirer grand profit du tourisme. Donnez-nous Marrakech, on saura faire drainer pas moins de 8 millions de touristes, rien que dans cette ville merveilleuse et unique ». C'était bien dit, car une bonne vérité en plus, c'est toujours bien vrai encore. L'attentat du restaurant Argana a visé le Nouveau Maroc dans sa nouvelle approche de développement touristique, qui donne ses fruits. En effet, le Maroc, est le seul pays maghrébin, arabe et africain a avoir adopté une stratégie touristique d'envergure, la Vision 2010 et la Vision 2020. Jamais le développement du tourisme n'a pris des proportions dynamiques et importantes, principalement depuis 2001. Le Tourisme a été érigé officiellement Priorité Economique Nationale. C'est dans ce contexte que la destination Marrakech a pris des proportions de développement qui reflètent cette volonté de valorisation du tourisme. Marrakech est non seulement la première destination touristique du Royaume mais en train de prendre la place de première destination en Afrique. Dans l'échiquier touristique international, Marrakech est une destination incontournable. De plus en plus d'ailleurs avec le développement du tourisme du Luxe, grâce à tous les investissements hôteliers réalisés et en cours, à la fois par des opérateurs nationaux que par des opérateurs internationaux, à travers des enseignes de prestige et de renommée mondiale. Tout ce qui bouge, ou presque à Marrakech, a une relation avec le tourisme. C'est la destination qui démontre formidablement bien l'effet multiplicateur d'emplois à travers le tourisme. A Marrakech : un emploi dans le secteur tourisme, draine dix autres emplois dans d'autres secteurs. Lorsque le tourisme va à Marrakech, tout va, et inversement, que Dieu nous préserve de cela. Marrakech est également la ville la plus cosmopolite du pays. C'est la ville qui comprend le plus de résidents qui progressent année en année avec les Français en tête de liste. Marrakech est à la fois le visage du Nouveau Maroc mais également le creuset civilisationnel d'un patrimoine séculaire, en architecture, histoire, arts, gastronomie. La place Jamâa El Fna est unique au monde. Elle ne cesse d'émerveiller tous ceux qui la visitent et la revisitent, les nationaux d'abord mais également les visiteurs internationaux qui y trouvent une ambiance et une chaleur humaine incomparables et inégalables. Bref, on est tenté de dire, « voir Marrakech et mourir », tellement la ville est fascinante et sa population exceptionnelle. Les Marrakchis, en effet, sont aussi uniques et inimitables qui avouent un amour passion pour leur ville. L'attentat du restaurant Argana a voulu « déranger » tout cela (et autre chose) notamment l'approche de dynamique politique lancée récemment par SM Le Roi, au sujet de la révision de la constitution. Il dérange également la nouvelle tournure que connaissent les relations entre le Maroc et l'Algérie. Il dérange également la liberté de sortir dans la rue, sans oppression aucune, pour exprimer son point de vue, notamment avec les jeunes du 20 février etc… En résumé cela dérange ceux qui ne vivent qu'avec et pour la division, ceux qui cultivent l'obscurentisme, ceux qui vivent de l'intégrisme, ceux que le Maroc dérange avec le respect international dont il jouit , respect affiché pour ses initiatives politiques, économiques et sociales, depuis l'avènement de SM Le Roi Mohammed VI. La preuve en est, toute la vague de sympathie et de soutien que le pays a connu juste après cet odieux attentat. Les Marocains ont compris le soubassement de cet attentat et affichent encore plus leur nationalisme, leur volonté d'aller en avant et leur disponibilité à œuvrer plus encore pour un Nouveau Maroc, plus démocratique, plus social plus développé, plus institutionnel et mieux géré. Que leçon tirer donc de cet horrible attentat ? C'est d'abord et avant tout un grand renforcement dans le dispositif de sécurité à travers des moyens ultra modernes, efficaces et généralisés. Ainsi il faut institutionnaliser par des textes clairs et précis, dans les plus bref délais, l'usage de caméras de surveillance dans tous les restaurants, établissements hôteliers, agences de voyages, agences bancaires, commerces de tout genre etc… On n'a plus le droit d'un quelconque laisser aller, au sujet de la surveillance par vidéo. C'est à la fois un bon moyen de dissuasion doublé d'un moins de contrôle et de vérification, en cas de besoin. La généralisation des caméras doit toucher également les grands axes et grands avenues, places publiques et là où il y a foule. La généralisation de ce système doit toucher les grandes villes touristiques ( Agadir, Fès, Meknès, Tanger…) mais également les autres. On n'a plus le choix, au grand mal, les grands moyens. Le système de caméras de surveillance marche bien ailleurs, donne de bons résultats, on y va. La fin justifie bien les moyens, d'ailleurs en matière de sécurité, il ne faut pas lésiner sur les moyens. Les attentas de Londres ont prouvé cette efficacité du système de surveillance par caméra. A Londres mêmes les bus sont dotés de caméras. L'objectif est noble on y a va sans compter. Il est judicieux également de renforcer ce système de surveillance généralisée par vidéo, par le recrutement d'agents de sécurité, bien formés, bien éveillés pour une efficacité plus forte encore. La défaillance est humaine, elle peut être appuyée par le système de surveillance par caméra, ultime recours par la force de l'image, du détail et du stockage de l'information. Le Maroc s'inscrit dans un modernisme positif à grand pas, il faut l'accompagner avec tous les moyens technologiques qui lui assurent la quiétude de ses populations et servir de persuasion à ceux qui veulent tenter de faire du mal. On doit passer à la pratique de l'adage populaire : « à malin, plus malin que lui ».