La réaction du parti de la balance ne s'est pas fait attendre. Elle a été annoncée quelques heures après la publication d'un communiqué du ministère des affaires étrangères sur des déclarations jugées « dangereuses » et « provocatrices » attribuées de Hamid Chabat sur l'intégrité territoriale de la Mauritanie. Le SG de l'Istiqlal a déclaré qu'historiquement, la Mauritanie faisait partie du Maroc. Nouakchott y voit une atteinte à sa souveraineté territoriale. L'Istiqlal regrette pour sa part "des propos sortis de leur contexte". La polémique n'est pas prête de s'estomper. Le parti de l'Istiqlal a rendu public hier en début de soirée un communiqué où il a précisé que les propos de son SG sur la marocanité de la Mauritanie, s'inscrivaient dans un contexte historique bien spécifique et ne faisaient nullement allusion à l'état actuel des choses. Son secrétaire général avait annoncé il y a quelques jours que « les frontières du Maroc s'étalent de Sebta au nord jusqu'au fleuve Sénégal au sud », s'attirant ainsi les foudres du parti au pouvoir en Mauritanie, l'Union pour la République. Pour l'UPR, "parler de la subordination de la Mauritanie au Maroc est une tentative d'exporter les crises et les échecs partisans internes". Le communiqué virulent côté mauritanien va encore plus loin en qualifiant le comportement de Hamid Chabat de « symptomatique de la faillite politique au Maroc ». Dans sa réponse, le parti mené par Hamid Chabat, accuse le parti au pouvoir en Mauritanie d'avoir "sorti les propos du secrétaire général de leur contexte". Et de poursuivre que l''Istiqlal « n'abandonnera pas son discours sur les droits historiques du Maroc sur le Sahara oriental, Sebta, Mellilia ainsi que les îles Jaafrines», précise le communiqué. Salaheddine Mezouar directement visé Dans un communiqué publié en milieu d'après-midi, le département des affaires étrangères et de la coopération désavoue Chabat. Ses propos sur l'intégrité territoriale du voisin du sud sont « dangereuses » et « provocatrices », selon le document qui relève aussi « le manque de retenue et de maturité » de Chabat. Sur le même ton, le comité exécutif de l'Istiqlal répond que « le ministère des Affaires étrangères n'a pas pour mission d'évaluer et de catégoriser les positions et décisions des partis politiques. En revanche, il doit faire preuve de tact et de convenance quand il s'agit de choisir les termes de ces communications officielles. » Il ajoute que « le parti de l'Istiqlal n'a pas de leçons à recevoir en matière de patriotisme».