Une réunion de sensibilisation sur le programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, lancé par SM le Roi Mohammed VI pour une enveloppe budgétaire de 115,4 milliards de DH, a été tenue lundi au siège de la wilaya de la région de Dakhla-Oued Eddahab. Intervenant à cette occasion, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d'Oued Eddahab, Lamine Benomar, a souligné que cette réunion vise à jeter la lumière sur les principaux axes de la convention-cadre du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. Le programme porte sur l'amélioration et la valorisation de l'offre hydrique, le renforcement du rendement et de la distribution de l'eau potable et la valorisation des eaux d'irrigation. Benomar a ajouté que cette rencontre a pour objectif principalement d'améliorer le niveau de coopération et de coordination entre les différents acteurs concernés par la question de l'eau au niveau de la région. De même, il a évoqué l'axe relatif à la communication et la sensibilisation pour mettre en place une démarche d'économie d'eau et d'assurer une participation active de la société civile quant à l'importance et la préservation des ressources en eau, notamment à l'égard des générations montantes. Dans ce cadre, le wali a fait savoir que les collectivités territoriales et les services extérieurs concernés sont appelés désormais à programmer des projets qui s'inscrivent dans le cadre de la convention-cadre 2020-2027 et à allouer des crédits supplémentaires en vue de satisfaire les besoins en eau de la population de la région Dakhla-Oued Eddahab. Pour sa part, le délégué de l'Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, Boutal Lembarki a indiqué que dans le cadre du Programme prioritaire national d'approvisionnement en eau, l'offre hydrique dans la région porte sur la réalisation de 5 petits barrages, dont 4 au niveau d'Aousserd et un barrage à Oued Eddahab, d'une capacité de 2.224 millions m3. Concernant les mesures visant à satisfaire les besoins en eau, Lembarki a également fait savoir qu'une station de dessalement de l'eau de mer à Dakhla, avec une capacité de 17.300 m3/J figure dans ce programme national. Ce programme comprend également une série de projets relatifs au développement et au renforcement de la recherche des ressources hydriques au niveau de la région, en vue de renforcer l'offre hydrique, notamment en milieu rural, a-t-il poursuivi, tout en mettant l'accent sur la réutilisation des eaux traités, qui va fournir de grandes quantités d'eau qui seront utilisées au niveau des espaces verts de la ville. De son côté, la représentante de l'Office national d'électricité et de l'eau potable (ONEP) -secteur de l'eau- Nadia Bentaleb a mis en exergue les efforts fournis par l'Office qui a mobilisé 29.300 m3/j à travers des forages de 500 m de profondeur. Dans ce sillage, Bentaleb a indiqué que le débit de production d'eau potable dans la région a passé de 4320 m3/J en 1982 à 9500 m3/J en 2004, avant d'atteindre 21.000 m3/J aujourd'hui, ce qui a permis de répondre aux besoins de la population en eau potable, précisant que le réseau de distribution en eau potable a atteint 3200 Km. De même, une station de traitement des eaux usées, avec une capacité de 10.000 m3/J, a été réalisée pour l'irrigation des espaces verts, a-t-elle poursuivi. Dans le cadre des programmes d'approvisionnement et d'amélioration d'eau potable au niveau de la région durant la période 2020-2027, il a été procédé au renforcement des ouvrages de distribution d'eau potable via la station de dessalement de l'eau de mer à Dakhla, avec une enveloppe budgétaire de 250 MDH, a-t-elle ajouté. Il s'agit également de la réhabilitation des équipements hydro-électromécaniques au niveau de la première station, avec un débit de 110 litres/S, nécessitant un budget de 4,2 MDH et le renforcement des ouvrages au niveau des Centres de Lmhiriz et Bir Gandouz (37 MDH), a-t-elle noté. Dans l'optique d'améliorer le rendement des réseaux de distribution, Bentaleb a cité la réhabilitation du réseau vétuste d'eau potable à Dakhla (tranche urgente), avec un montant de 3,3 MDH et la tranche complémentaire (36 MDH). En outre, elle a mis l'accent sur le projet relatif à l'approvisionnement en eau potable des villages des pêcheurs au niveau Aarich-N'tirift (22 MDH), Labouirda (36,6 MDH) et du centre Ain Bida (44 MDH). Le chef de la division de l'irrigation à la Direction régionale de l'agriculture, Hassan Al-Mousaoui a quant à lui souligné que la convention comprend deux axes inhérents aux spécificités de la région, à savoir le soutien de la reconversion individuelle en irrigation localisée de manière à économiser et valoriser les eaux destinées à l'irrigation, avec un montant de 5 MDH. Quant au deuxième axe, a noté Moussaoui, il est lié à l'amélioration de l'abreuvement du cheptel dans la région de Dakhla-Oued Eddahab et ce, à travers des forages pour un coût total de 17,7 MDH.