Le Maroc a été invité à la conférence ministérielle des pays voisins de la Libye, qui s'est tenue vendredi à Rome. S'exprimant lors de cette réunion, à laquelle ont participé, outre le Maroc et l'Italie, la Libye, l'Egypte, l'Algérie, le Soudan, le Niger, le Tchad et la Tunisie, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l'étranger, Mohcine Jazouli a affirmé que le Royaume demeure disposé à jouer un rôle important et à apporter sa contribution pour voir la question Libyenne résolue dans les meilleurs délais et de manière définitive. M. Jazouli a indiqué que "le Maroc est animé par un seul objectif, celui de voir les Libyens réussir le dialogue et le processus de réconciliation nationale pour la restauration de la paix et de la stabilité". Au cours de cette réunion, organisée à l'initiative du ministère des affaires étrangères italien en marge de la 5ème édition des Dialogues Méditerranéens, le ministre délégué a relevé que "le Maroc qui suit avec une grande inquiétude la situation dans ce pays frère et les conséquences qui en découlent, que ce soit en terme de pertes de vies humaines et son impact sur la stabilité du pays et de toute la région, a toujours exhorté toutes les parties libyennes à privilégier l'intérêt suprême et à adhérer sérieusement au processus politique". M. Jazouli a affirmé, dans ce sens, que le Royaume se joint aux appels des Nations Unies en faveur de la création d'un environnement politique et sécuritaire propice, en vue de relever les immenses défis qui pèsent lourdement sur la population civile. La communauté internationale, dans son soutien à la Libye, devrait manifester un élan de solidarité beaucoup plus fort et parler d'une voix unifiée et forte, afin d'éviter une guerre civile et parvenir ainsi à une issue politique en Libye, a-t-il plaidé lors de cette réunion à laquelle a assisté l'ambassadeur du Maroc en Italie, Youssed Balla. Il a rappelé, à ce propos, que le Maroc, qui s'est investi dans une approche constructive et sérieuse ayant permis la signature, le 17 décembre 2015 à Skhirat, de l'accord politique, considère depuis lors que le gouvernement d'Entente, issu de cet accord, demeure l'interlocuteur officiel et unique et a émis le souhait de mettre un terme aux divisions politiques, et soulager la souffrance du peuple libyen. M.Jazouli a souligné, en outre, que "le Maroc dénonce les interventions externes dans la crise libyenne qui entravent la conclusion d'un accord entre les différents protagonistes libyens. Ces ingérences en Libye ont un impact sur le plan interne et régional", a-t-il dit, notant que "le dialogue demeure la voie idéale pour traiter toutes les questions entre les différentes parties libyennes dans la mesure où l'option militaire ne peut que compliquer d'avantage la situation en Libye et affecter la stabilité et la sécurité de ses citoyens". Il a relevé, à cet égard, que le Maroc est favorable à toute initiative pouvant mener les parties libyennes à revenir à la table des négociations et ne ménagera aucun effort pour soutenir toute initiative ayant pour objectif l'appui aux efforts des Nations Unies en vue d'organiser une conférence inter-libyenne et parachever la transition démocratique dans ce pays frère.