Il s'agit au total de vingt mesures qui semblent aller vers un réel durcissement des conditions des migrants en France. Elles ont été annoncées mercredi 6 novembre par le Premier ministre français Edouard Philippe dont certaines d'entre elles avaient déjà été annoncées ou sont même déjà en vigueur, rappelle Le Monde. Parmi ces dispositions, deux avaient déjà été exposées par la ministre de la Santé Agnès Buzyn et elles concernent les demandeurs d'asile. En effet, ces derniers devront dorénavant patienter trois mois avant de pouvoir bénéficier de la protection universelle maladie (PUMa) alors qu'aujourd'hui ceci est effectif dès l'enregistrement de leur demande. Cette mesure devrait ainsi contrer ce qui est baptisé par l'exécutif le « tourisme médical » dont profitent des migrants attirés par la gratuité des soins. Cependant, en cas d'urgence, même si le délai n'est pas écoulé, les demandeurs d'asile pour aspirer aux soins notamment en cas de maladies ou d'accidents engageant le pronostic vital par exemple. De plus, un décret devrait par ailleurs réduire la durée de maintien de la PUMa de douze à six mois pour les demandeurs d'asile déboutés. De même, Edouard Philippe a insisté sur « la nécessité de contre les fraudes et les abus » dans ce sens, rejoignant ainsi le Président de la République qui soutenait récemment l'importance de régler la problématique « des gens qui viennent avec un visa touristique, qui restent trois mois et ensuite se mettent à l'AME ». Des contrôles seront également mis en place et renforcés à l'encontre des personnes qui touchent l'aide aux demandeurs d'asile (ADA) la cumulant avec le revenu de solidarité active (RSA). L'une des mesures « emblématique » n'est autre que l'instauration de quotas d'immigrés économiques, comme le souligne L'Obs. Applaudi à droite et controversé à gauche, ce projet a été confirmé par le Premier ministre. « Des objectifs quantitatifs ou des quotas, les deux termes me vont », a déclaré le Premier ministre en référence au débat sémantique sur le sujet. Le but à travers cette mesure est de fixer annuellement par un arrêté un quota de personnes susceptibles de venir travailler dans des secteurs qui manquent de main-d'œuvre. Ceci pourra ainsi se faire sans même que l'employeur n'ait à justifier qu'il ne parvient pas à recruter des résidents français. Ainsi, les quotas seront établis après consultations des parlementaires. De même la France souhaite attirer en tut 500.000 étudiants étrangers à l'horizon 2027 afin d'« accentuer [son] rayonnement international », souligne le gouvernement. « Notre objectif, c'est le doublement du nombre d'étudiants » d'ici à 2027, a indiqué le Premier ministre français Edouard Philippe. « Notre pays court aujourd'hui le risque de décrocher en termes d'attractivité internationale », poursuit la source médiatique. Et d'ajouter : « Nous sommes, au niveau mondial, le 5e pays d'accueil pour les étudiants internationaux, mais nous courons un risque de décrochage car d'autres puissances, comme la Chine, déploient des stratégies pour attirer une part grandissante de ces étudiants. » Pour rappel, cette disposition, voulue par Paris s'inscrit dans le cadre de la stratégie « Bienvenue en France » lancée en 2018. La France compte actuellement environ 325.000 étudiants étrangers, selon des documents budgétaires pour 2020.