L'annonce a été faite mercredi 18 septembre par les douaniers italiens. Ils expliquent en effet avoir démantelé un vaste réseau, jugé l'un des plus importants à l'échelle mondiale, de piratage de plateformes de télévision payante en ligne, rapportent plusieurs médias. Au total, quelque cinq millions d'utilisateurs en Italie profitaient de cette plateforme. En effet, l'enquête a été menée sous la supervision du parquet de Naples et elle a permis l'interpellation de 23 personnes au total. De plus, l'enquête a aussi mené à la mise au jour et la désactivation « de la plateforme illégale de télévision en ligne (soit IPTV, de l'anglais Internet Protocol Television) la plus répandue parmi les pirates informatiques », indiquent des médias étrangers, citant la police financière italienne. La plateforme illégale, qui a atteint un chiffre d'affaires estimé à 60 millions d'euros, a été désactivée. Xtream Codes, son nom, avait vu le jour grâce à deux Grecs soulignent les douanes dans un communiqué. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue mercredi, le représentant du parquet de Naples a également fait savoir que lesdites opérations illégales « permettaient des prélèvements sur des comptes courants ou via Paypal équivalents à 100.000 euros par mois ». Dans les faits, cette plateforme pirate réussissait à convertir en données numériques des flux audiovisuels protégés par des droits de reproduction, le copyright. Ce qui a ainsi touché dans le même le Maroc. De nombreux marocains en ont d'ailleurs fait les frais. Et c'est depuis des locaux informatiques basés ailleurs dans le monde et d'où étaient retransmis des signaux numériques à grande échelle, y compris en Italie, que les membres du réseau géraient tout. Selon les douaniers, 25 personnes ont été identifiées comme faisant partie de cette organisation. Toujours durant la même journée, huit demandes d'enquête ont été émises par le parquet de Naples, via l'agence de coopération judiciaire européenne Eurojust, vers les Pays-Bas, la France, la Grèce, l'Allemagne et la Bulgarie. Ces investigations européennes ciblent trois sociétés et cinq personnes physiques. Elles ont abouti à la mise sous séquestre de l'ensemble de la plateforme Xtream Codes ainsi que de 800 sites internet et de 183 serveurs informatiques affectés à la reproduction et à la diffusion de flux audiovisuels. A savoir que, les responsables de l'organisation sont poursuivis pour association de malfaiteurs aux fins de reproduction et de commercialisation illégale de télévision en ligne avec la circonstance aggravante de délit transnational. Ils encourent une peine de six mois à trois ans de prison et jusqu'à 25.822 euros d'amende.