Les chiffres sont alarmants. Dans 30 pays, un jeune sur trois dit avoir été victime de harcèlement en ligne, un sur cinq déclarant ne pas être allé à l'école à cause du cyberharcèlement et de la violence, selon un nouveau sondage publié, mercredi 4 septembre, sur le site officiel de l'UNICEF. Au total, plus de 170 000 U-Reporters âgés de 13 à 24 ans ont participé au sondage originaires des pays suivants : Albanie, Bangladesh, Belize, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Equateur, France, Gambie, Ghana, Inde, Indonésie, Iraq, Jamaïque, Kosovo, Libéria, Malawi, Malaisie, Mali, Moldova, Monténégro, Myanmar, Nigéria, Roumanie, Sierra Leone, Trinité-et-Tobago, Ukraine, Viet Nam et Zimbabwe. Selon le document, près de trois quarts des jeunes interrogés ont affirmé que le harcèlement en ligne avait lieu le plus souvent sur les réseaux sociaux, parmi lesquels Facebook, Instagram, Snapchat et Twitter. Les résultats du sondage, note l'UNICEF, remettent en question l'idée selon laquelle le cyberharcèlement entre élèves serait un problème réservé aux pays à revenu élevé. Face à cette situation inquiétante, l'UNICEF et ses partenaires demandent que des mesures urgentes soient prises à savoir la mise en œuvre de politiques visant à protéger les enfants et les jeunes du cyberharcèlement et du harcèlement ainsi que le déploiement de lignes d'assistance nationales dotées de moyens qui apportent un soutien aux enfants et aux jeunes. L'Organisation onusienne appelle également à la promotion de normes et de pratiques déontologiques applicables aux prestataires des réseaux sociaux portant spécifiquement sur l'information et la collecte et la gestion des données, et à la formation des enseignants et des parents en vue de prévenir et de combattre le cyberharcèlement et le harcèlement, en particulier pour les groupes vulnérables. A noter que dans le cadre de la campagne de l'UNICEF visant à mettre fin à la violence à l'école et à ses alentours – #ENDviolence – des enfants et des jeunes du monde entier ont rédigé en 2018 un manifeste de la jeunesse pour mettre fin à la violence dans lequel ils demandent aux gouvernements, aux enseignants, aux parents et à leurs pairs de contribuer à mettre fin à cette violence et de faire en sorte que les élèves se sentent en sécurité à l'école et à proximité, et soient notamment protégés en ligne, explique-t-on de même source.