Face à la faible reconnaissance par les jeunes Marocains du danger de l'exploitation sexuelle en ligne des enfants, l'UNICEF lance #RépondsPourTous. Une campagne qui place les adolescents au premier plan en en faisant des intervenants de choix et leurs propres défenseurs en matière de sécurité en ligne. S'appuyant sur un sondage d'opinion mondial de l'UNICEF/Ipsos portant sur plus de 10 000 personnes ayant dix-huit ans et appartenant à vingt-cinq pays, cette campagne permet aux enfants et aux adolescents d'apporter leurs conseils concernant les meilleurs moyens de réagir face à la violence ou aux risques de violence en ligne et d'y sensibiliser leurs amis par l'intermédiaire des médias sociaux. En effet, les résultats spécifiques au Maroc dudit sondage montrent que seulement 15% des sondés sont d'accord que les enfants et adolescents sont en danger d'être sexuellement maltraités ou trompés en ligne. 68% croient que la cyber-violence ou les abus en ligne ne leur arriveront jamais et seulement 9% pensent que leurs amis participent à des comportements risqués en ligne. Les jeunes au Maroc sont toutefois quasi-unanimes, 99%, à dire que la sécurité et la confidentialité en ligne sont importantes. D'après le sondage, en cas de menaces en ligne, les jeunes Marocains se tournent davantage vers la famille et les amis pour le soutien. 73% disent qu'ils s'adresseraient à leurs parents ou tuteurs s'ils sentaient que quelqu'un les menaçaient ou qu'ils ne se sentaient pas en sécurité en ligne. 83% d'entre eux disent qu'ils s'adresseraient à des amis et 37% affirment qu'ils en parleraient à un enseignant. «Dans le monde, un utilisateur d'Internet sur trois est un enfant. Les conclusions obtenues aujourd'hui livrent des perspectives importantes provenant des jeunes eux-mêmes. L'UNICEF a pour objectif de donner plus de voix aux adolescents pour les aider à faire face à la violence, à l'exploitation et aux sévices en ligne et de s'assurer que les enfants profitent pleinement des avantages offerts par Internet et les téléphones mobiles», affirme Cornelius Williams, Directeur adjoint à la Protection de l'enfance au sein de l'UNICEF. A noter par ailleurs que l'UNICEF, aux côtés de l'Alliance mondiale WePROTECT, demande aux gouvernements nationaux de mettre en place un dispositif de réponses coordonnées entre les systèmes de justice pénale, y compris ceux des services de répression de la criminalité, et les secteurs de la protection de l'enfance, de l'éducation et de la santé et les technologies de l'information et de la communication (TIC) et également la société civile, cela afin de mieux protéger les enfants de l'exploitation et des sévices sexuels en ligne.