Au Bénin, l'annonce de la restitution des 26 objets d'exception qui avaient été pillés par les troupes coloniales françaises en 1892 a déclenché des réactions mitigées. Pour certains professionnels de la culture, il est encore tôt pour les recevoir. Selon ces derniers, il faut près de deux ans pour être fin prêt à les réceptionner dans de bonnes conditions. En plus de finir la construction d'un musée à Abomey, il faut former de vrais professionnels de la culture et des conservateurs. Pour la précision, Abomey qui est une localité située à 150 kilomètres du nord de Cotonou, est le lieu duquel ces œuvres ont été pillées. Selon la direction de l'Agence nationale de promotion des patrimoines et du tourisme du Bénin, ces précieux objets doivent trouver donc, à juste titre, place dans cette localité. Pour l'heure, les préparatifs vont bon train qu'il s'agisse aussi bien des travaux de construction que de la formation de nouveaux professionnels de la culture et du patrimoine, estime-t-on. L'équipe de Continentales a été à Porto Novo, la capitale du Bénin, à la rencontre d'une douzaine de personnes formant la première promotion de professionnels dans des divers métiers : guides touristiques, artisans spécialisés dans la protection et la restauration des œuvres d'art .