Le Royaume du Maroc s'est, de tout temps, affirmé comme un modèle et une source d'inspiration en matière de protection des droits des minorités religieuses et de préservation d'un riche patrimoine historique marqué du sceau de la tolérance, du vivre- ensemble et de brassage entre les musulmans et ceux qui ont partagé avec eux l'appartenance à la même patrie ou qui se sont réfugiés auprès d'eux pour fuir la persécution religieuse ou l'injustice et l'oppression sociales. La visite au Maroc du Pape François, prévue les 30 et 31 mars, marque une nouvelle occasion pour mettre en avant la singularité du modèle marocain et l'intérêt porté par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, au respect des droits des minorités religieuses et à la promotion des valeurs de coexistence et du vivre-ensemble. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en Sa qualité d'Amir Al-Mouminine (Commandeur des Croyants), de protecteur de la religion et de la communauté des adeptes, ne cesse d'œuvrer et de multiplier les initiatives en vue de maintenir et de promouvoir cette singularité. Le Souverain Se charge de la préservation des droits des Musulmans et des non-musulmans sans distinction entre eux, de protéger leurs droits en tant que religieux, mais aussi en tant que citoyens en vertu de la Constitution. En effet, le Maroc s'est imposé au fil des siècles comme pays précurseur en matière de promotion du dialogue inter-religieux, animé en cela par les préceptes de l'islam du juste milieu, entre religion et respect des traditions, et puisant dans son patrimoine civilisationnel qui témoigne de la coexistence et du respect de l'altérité qui ont toujours marqué les relations entre les musulmans et les adeptes des autres religions. Cette même tradition a été perpétuée à travers l'histoire séculaire du Royaume du Maroc en permettant aux chrétiens, toutes communautés et églises confondues, résidant au Maroc, d'accomplir leurs devoirs religieux, de même que les Marocains de confession juive jouissent des mêmes droits que la Constitution attribue aux musulmans. Le respect des droits des minorités religieuses a toujours été considéré par le Maroc comme une question prioritaire comme en témoigne la tenue en janvier 2016 à Marrakech d'un congrès sous le thème : "Les droits des minorités religieuses dans les pays musulmans : Le cadre légal et l'appel à l'action". Cette rencontre, qui a été l'occasion de mettre en garde contre les risques d'instrumentalisation de la religion aux fins de priver les minorités religieuses de leurs droits dans les pays musulmans, a été marquée par un message adressé par SM le Roi Mohammed VI, Commandeurs des croyants, aux participants et dans lequel le Souverain a souligné que "rien ne nous paraît justifier, au Royaume du Maroc, que des minorités religieuses soient privées de l'un quelconque de leurs droits", ajoutant que "Nous n'acceptons pas que ce déni de droit soit commis au nom de l'Islam, ou à l'encontre d'un musulman, quel qu'il soit". "Cette conviction qui nous anime procède d'une juste appréhension des préceptes de la religion. Nous la puisons aussi dans notre patrimoine civilisationnel et dans l'histoire séculaire du Royaume où les musulmans ont vécu en bonne intelligence avec les adeptes des autres religions", avait insisté le Souverain. Ce congrès, qui a été marqué du sceau de la diversité et de la qualité des participants, a été aussi un moment fort pour consolider l'esprit de modération et perpétuer le respect des droits des minorités religieuses en terre d'islam, d'autant plus que cet événement est intervenu dans un contexte où des minorités religieuses vivant en pays d'islam font parfois l'objet, hélas, d'actes et de brimades qui mettent en cause leur liberté religieuse et qui vont à l'encontre des enseignements et des préceptes fondamentaux de la religion musulmane, ainsi que des pactes et conventions internationaux. La rencontre a permis d'affirmer que ces actes et ces atteintes aux droits des minorités religieuses sont en totale rupture avec l'esprit de paix, de modération et du vivre ensemble qui ont toujours caractérisé et continuent à l'être, les relations entre les différentes composantes des sociétés à majorité musulmane. Le congrès de Marrakech, qui a connu la participation de nombreuses personnalités dont des ministres, ouléma, chercheurs et représentants des religions concernées par la question relative au statut des minorités en terre d'islam ainsi que des organisations internationales, a été en outre marqué par l'appel lancé à une action engageante en vue de garantir les droits des minorités religieuses, notamment en ce qui concerne le droit d'exercer la liberté de culte sans contrainte. En somme, ce n'est pas un hasard si le premier voyage de Sa Sainteté le Pape François dans un pays du Maghreb ait lieu au Maroc lorsque l'on sait l'esprit de tolérance qui anime le peuple marocain et lorsque l'on connait les efforts de SM le Roi pour promouvoir le rapprochement entre les religions et Sa conviction profonde que les défis planétaires ne peuvent être relevés dans la discorde mais dans l'unité et la communion.