L'affaire Omar Raddad continue de fasciner les chroniqueurs judiciaires. Pourtant, les faits remontent à 1991. Il y a 28 ans, souvenez-vous, une riche veuve de Mougins, dans le sud de la France, a été retrouvée sauvagement assassiné. A côté d'elle, une inscription écrite de son sang : « Omar m'a tuer ». Omar, c'est le Ghislaine Marchal. Il est immédiatement arrêté et il sera condamné pour le meurtre de sa patronne à 18 ans de prison. Enquête bâclée, preuves insuffisantes, .. L'affaire a scandalisé aussi bien en France qu'au Maroc. Omar Raddad qui a été partiellement gracié continue aujourd'hui encore de clamer son innocence et demande la révision de son procès. Il se pourrait bien que ce soit la science qui réussisse à le disculper puisque des expertises ont révélé la présence de 4 ADN différents. En septembre 1998, Omar Raddad retrouvait la liberté après avoir été condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal, une riche veuve tuée de 13 coups de couteau au thorax et 5 coups portés à la tête avec un chevron dans sa villa de Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Omar Raddad, a été condamné pour le meurtre avant d'être partiellement gracié et depuis il demande une révision de son procès. Aujourd'hui, l'espoir d'y parvenir revient avec la demande de nouvelles auditions et de nouveaux prélèvements, réclamés par la défense. Pour le criminaliste, Roger-Marc Moreau « quatre ADN dont deux mélangés sur les inscriptions en lettres de sang « Omar m'a tuer » et également deux autres ADN sur l'arme de crime. Aucun ADN ne correspond au jardinier Omar Raddad. Omar Raddad ne peut donc pas être le criminel et ça nous donne dèjà un motif pour déposer une requête ». De son côté, maitre Sylvie Noachovitch, l'avocate d'Omar Raddad depuis 2008, a saisi le procureur général de Nice en juillet 2018 pour qu'il effectue de nouvelles analyses. La militante associative, Najwa El Haite a entamé un véritable marathon diplomatique à côté de Roger-Marc Moreau pour informer et mobiliser les responsables marocains, la société civile et l'opinion publique, elle déclare « Omar Raddad est un franco-marocain et on ne peut qu'être sensible à cette affaire et la justice ne doit pas ne doit pas être à double vitesse, il doit être est pour les ressortissants français que les ressortissants qui sont marocains et nous croyons en la justice française. Il important de sensibiliser les marocains pour faire bouger les choses en France », conclut-elle.