Les partis de l'opposition ont appelé l'armée à “protéger” les citoyens algériens, et de répondre avec « responsabilité aux revendications », rapporte le journal électronique "Tout Sur l'Algérie", citant un communiqué qui a sanctionné leur deuxième réunion consultative lors de laquelle "les développements de la situation et les conditions exceptionnelles" régnant en Algérie ont été abordés. Les partis de l'opposition, des personnalités nationales et des militants politiques ont appelé l'armée, désignée dans le communiqué par “Institution névralgique de l'Etat”, à «protéger» les citoyens dans la défense de leurs droits, et de répondre avec «responsabilité aux revendications »,poursuit la même source,notant que les participants ont également mis en garde le pouvoir contre toute tentative de contourner les « appels au changement profond du régime politique » et lui « impute la responsabilité historique des dangers qui peuvent découler de l'absence de réponse.” Tout en relevant avec satisfaction le fait que le peuple ait «arraché le droit de s'exprimer et de manifester» et le «refus de la politique du fait accompli et du refus du passage des choix du pouvoir par la force», les participants, dont Ali Benflis, Ahmed Benbitour, Abdellah Djaballah, Nouredine Bahbouh, Abdelaziz Rahabi, entre autres, ont renouvelé leurs salutations du « caractère pacifique et civilisationnelle » des marches et aux membres des services de sécurité pour «leur attitude vis-à-vis des manifestants », indique-t-on de même source. Réunie pour la seconde fois, samedi 02 mars, au siège du FJD (Front de la Justice et du Développement) d'Abdallah Djabballah, plusieurs partis d'opposition et de personnalités, se sont “accordés sur la poursuite de la concertation”, sans se prononcer sur la présidentielle, ni sur les éventuelles candidatures. Et de souligner que les présents ont appuyé l' «élargissement de la contestation et ses revendications au changement » et ont appelé à la « poursuite de la mobilisation jusqu'à satisfaction des revendications » exprimées par les manifestants contre le 5eme mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Vendredi 1er mars, c'est sans surprise que des millions d'Algériens manifestent spontanément et toujours pacifiquement. A Alger, on parle de près d'un million de manifestants, selon TSA, citant des chiffres obtenus auprès de la police. "Quasiment tous les dirigeants de l'opposition ont pris part à la marche ainsi que des personnalités emblématiques, comme l'investisseur Issad Rebrab qui a vu ses projets bloqués durant le quatrième mandat de Bouteflika, et l'icône de la guerre de Libération, Djamila Bouhired, qui n'a jamais caché son aversion pour le système. Des casseurs sortis de nulle part ont tenté de mettre le feu aux poudres, mais sans succès, même si on déplore des blessés et un décès", écrit TSA. Selon la même source "Le maintien de Bouteflika au pouvoir ne tient qu'à un fil. D'autant plus qu'au moment où le peuple battait le pavé pour réclamer son départ, il était toujours hospitalisé en Suisse où il a été évacué le 24 février, officiellement pour des « contrôles périodiques » et pour une « courte durée »".
Limogeage inattendu du directeur de campagne de Bouteflika Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du Président Bouteflika, candidat à la prochaine élection présidentielle d'avril en Algérie, a été limogé, samedi, et remplacé par Abdelghani Zaalane (55 ans), ministre des Transports et Travaux publics. Ce changement inattendu du directeur de campagne du candidat du FLN est intervenu à la veille du dernier délai de dépôt des dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel, fixé au dimanche 3 mars 2019 à minuit (23h00 GMT).