Les participants à un panel sur la coopération entre l'OTAN et le Maroc ont mis en avant, mardi à Rabat, la coopération militaire distinguée unissant le Royaume et cette organisation. Lors de ce panel, organisé dans le cadre d'un séminaire sur les “25 ans de coopération entre le Maroc et l'OTAN dans le cadre du dialogue méditerranéen: Bilan et perspectives d'avenir” dont l'ouverture officielle a été présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI), Nasser Bourita et le Secrétaire général adjoint de l'Otan, chargé des affaires politiques et de la politique de sécurité, Alejandro Alvargonzalez, des responsables ont discuté des piliers et des aspects de la coopération militaire entre les deux parties depuis le début du dialogue méditerranéen en 1994. À cet égard, Mathea Giacometti, responsable militaire de l'OTAN, a estimé que la coopération militaire entre le Maroc et l'organisation s'enrichisse et se renforce d'une façon continue et repose sur des concertations permanentes menées par les deux parties, mettant en avant le dialogue stratégique rassemblant l'état-major des Forces armées royales et les responsables militaires de l'OTAN. La responsable militaire a, dans ce sens, ajouté que le dialogue militaire permanent entre le Royaume et l'OTAN a été renforcé vu que le Maroc dispose d'un officier de liaison militaire permanent auprès de l'OTAN, soulignant que le Royaume était l'un des premiers pays du dialogue méditerranéen à avoir un officier de liaison militaire permanent. Selon Giacometti, la formation est l'un des piliers majeurs de la coopération militaire entre l'OTAN et le Maroc, faisant observer qu'en 2018 le Maroc a participé à cinq activités de formation organisées par l'OTAN, dont ont bénéficié environ 160 membres des Forces armées royales, en plus d'organiser une série de formations conjointes sur le terrain. Pour sa part, le chef de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) de l'OTAN, Nicola De Santis, a affirmé que le Maroc joue un rôle fondamental dans le renforcement du dialogue méditerranéen depuis son lancement en 1994, notant que le Royaume a contribué à diverses opérations de l'OTAN, telles que sa participation à des opérations de maintien de la paix au Kosovo, ainsi que sa contribution aux opérations onusiennes de maintien de la paix. A cet égard, M. De Santis a précisé que le dialogue méditerranéen reliant l'OTAN et les pays voisins repose sur le principe de “sécurité coopérative”, dans lequel les pouvoirs de chaque partie dans la coopération sont définis et les programmes de coopération sont adaptés selon chaque pays et ses besoins. Il a, en outre, appelé au renforcement des mécanismes de complémentarité militaire entre les Etats membres de l'OTAN et les pays du dialogue méditerranéen en intensifiant les exercices militaires conjoints afin de relever les futurs défis en matière de sécurité. De son côté, le directeur des questions globales au MAECI, Ismail Chekkori, a noté que la relation de coopération entre le Maroc et l'OTAN est solide et basée sur le respect mutuel et des objectifs et programmes définis par les deux parties afin de répondre à leurs besoins. Ces relations se traduisent par un équilibre entre les aspects politique et pratique, a-il-poursuivi, relevant que les deux parties sont constamment et régulièrement en dialogue et en concertation. Et d'ajouter que le Maroc participe de manière continue aux dialogues stratégiques de l'OTAN, ainsi qu'aux opérations et aux exercices militaires de l'organisation, ce qui témoigne de la volonté politique du Royaume de renforcer davantage cette relation. Par ailleurs, le colonel de l'état-major des Forces armées royales (FAR), Salaheddine Rezouni, a présenté, lors de ce panel, un exposé détaillé sur le bilan des activités réalisées dans le cadre du programme de coopération militaire entre le Maroc et l'OTAN sur la base du “document du programme de partenariat et de coopération individuels”. Les domaines de la lutte contre le terrorisme, la cybersécurité, la gestion de crise, la modernisation du matériel militaire et le développement de la gouvernance, ont, entre autres, fait l'objet de ces activités.