Depuis le mois de novembre dernier, le mouvement ne s'essouffle pas. En effet, les associations de parents d'élèves continuent de crier haut et fort leur mécontentement face à la décision prise par le Premier Ministre français Edouard Philippe. Effectivement, ce dernier a annoncé le 19 novembre 2018 lors des Rencontres universitaires de la Francophonie et dans le cadre d'un plan baptisé « Choose France » un projet de mesure portant sur sur la hausse des droits d'inscription à l'université pour les étudiants étrangers extra-européens. Ce mercredi 16 janvier à 10 heures les associations de parents d'élèves, notamment la PEEP et l'UCPE, ont organisé un sit-in devant plusieurs établissements du Pôle Casablanca/Mohammedia ainsi qu'à l'échelle nationale et entre autres devant le Lycée Lyautey à Casablanca. Une action par laquelle les initiateurs ont convié les parents d'élèves et les élèves eux-mêmes à exprimer leur désapprobation aux actions menées par le gouvernement français. En effet, dès la prochaine rentrée les étudiants extra-européens devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens, explique un communiqué de la PEEP. Certaines universités françaises opposées à cette mesure Ainsi, la mobilisation met en avant la situation souvent précaire des étudiants internationaux qui ont non seulement d'importantes charges financières, « sans parler des formalités compliquées – comme l'obtention d'un visa - pour venir étudier en France. » De plus, pour les parents d'élèves cette mesure est inacceptable, augmenter les frais de cette manière sans consulter les laisse réfléchir quant à l'avenir de leurs enfants. Dans ce sens, les associations de parents d'élèves souhaitent l'abandon de la mesure d'augmentation des coûts d'inscription à l'université. De même, elles demandent la simplification des démarches pour l'obtention d'un visa, en supprimant les conditions financières et en allégeant certains critères comme l'accès au logement rendu difficile avec les garanties exigées. Enfin, elles optent pour que les étudiants internationaux puissent bénéficier d'aides sociales au niveau des CROUS et de recours prioritaires en cas de difficultés passagères (santé, logement, transport...). Ceci avec la volonté que le traitement accordé aux étudiants issus du système d'enseignement français au Maroc relevant de l'AEFE soit particulier puisqu'ils ont pour destination naturelle et pédagogique la France afin de poursuivre leurs études. Pour rappel, plusieurs universités à l'instar de Lumière Lyon 2, de Rennes 2, de Clermont-Auvergne ou encore Aix-Marseille sortent du lot et ont annoncé qu'ils n'appliqueront pas cette hausse à la prochaine rentrée aux étudiants extra-européens.