Pour l'artiste Chems-Eddoha Ataallah, la peinture a toujours été le moyen de s'indigner et de militer pour des causes qui lui tiennent à cœur. Après la femme, elle a réalisé une série de tableaux autour de la préservation de la nature qu'elle expose à Rabat. Cette artiste fait partie des premières générations de femmes plasticiennes au Maroc.Chems-Eddoha Ataallah a commencé son parcours en 1960 alors qu'elle n'avait que 17 ans! Elle venait à peine de décrocher son diplôme de l'Institut des Beaux-Arts de Tétouan. Dès ses débuts, elle a dessiné pour mettre sous les phares la femme et le rôle important qu'elle joue au sein de la société. Elle a peint des femmes de tout âge, certaines rurales, d'autres urbaines. Elle a dessiné la femme musicienne, chanteuse, celle au foyer. Elle a peint la mère et la grand-mère... Aux côtés de la femme, s'il y a une cause qui tient à cœur à Chems-Eddoha Ataallah c'est bien la préservation de la nature. C'est le thème de sa dernière exposition qui se tient actuellement à Rabat. « C'est un appel au secours pour sauver la planète de la pollution, des maladies. Je travaille toujours sur des sujets qui me touchent », confie cette artiste. Le secret de son attachement à la nature ? Chems-Eddoha Ataallah répond: « quand j'étais petite, j'ai vécu très proche de la nature, dans une ferme au milieu des arbres fruitiers et des fleurs ». Les œuvres que Chems-Eddoha Ataallah expose actuellement sont des tableaux minutieusement dessinés à l'encre de Chine. Chaque toile, reprend un bout de nature porteur d'un message subliminal appelant à la préservation de la nature. Bon nombre de tableaux sont en fait des branches d'arbres souvent cassés, presque tous tordus, effrités mais gardant cette couleur brune qui rappelle la terre et la vie. Pour découvrir les oeuvres de cette artiste, rendez-vous à la galerie Bab Rouah, avant le 17 janvier.