Il est bien connu que les ménages à faible revenu consacrent le plus gros de leurs dépenses à la nourriture, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'alimentation au Maroc représente encore près de 40% du panier de la ménagère, référence qui sert au calcul de l'évolution de l'indice des prix à la consommation. Ceci pour dire que l'évolution des prix (à la consommation et non pas de tous les prix) au Maroc reste, quoi qu'on dise, assez modérée. "Suite, à une décélération des prix à la consommation en 2017, qui ont marqué une évolution de 0,8% au lieu de 1,6%, le pouvoir d'achat des ménages s'est amélioré de 2,3 points en 2017", indique le HCP dans sa note d'information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l'année 2017. S'agissant du revenu disponible brut (RDB) des ménages, il s'est accru de 4,2% à 694,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2017, fait savoir la même source, précisant que la contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,6%. Le revenu mixte, y compris l'excédent brut du service de logement et les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets ont de leur part contribué au RDB des ménages de 42,1% et 26%, respectivement, relève le HCP. Les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont toutefois contribué négativement de 15,8%. Avec 88% du revenu disponible brut des ménages affecté aux dépenses de consommation finale, le taux d'épargne des ménages a régressé de 0,1 point à 12,5% en 2017. Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 19.917 dirhams en 2017 au lieu de 19.309 dirhams en 2016 enregistrant ainsi une hausse de 3,1%.