Omar El Kindi, l'invité de cette édition de Confidence de presse, est un militant associatif de longue date qui croit fortement en l'importance de l'action des associations et le rôle de la société civile pour plus de justice dans notre société. Pour cet ancien président de l'association INSAF et membre du CETPB (collectif pour l'éradication du travail des petites bonnes), ce sont les femmes et les enfants qui sont les premiers victimes d'injustice. « La situation des droits de la femme et de l'enfant dans notre pays a besoin d'être fortement soutenue ». insiste-il. Un des premiers signataire de la pétition contre Ta'sib Et puisqu'il a presque toujours été de toutes les actions pour le rétablissement des droits des femmes et des enfants, Omar El Kindi a été l'un des premiers signataires de cette pétition pour l'abrogation de la règle successorale du Ta'sib, qui vient d'être publiée ce 20 mars. Rappelons que Ta'sib est une règle inscrite dans le code marocain de la famille qui oblige les héritières n'ayant pas de frères à partager leurs biens avec des parents du défunt, même éloignés (oncles, cousins, etc). Ta'sib, une disposition ségrégationniste et discriminatoire « Il n y a aucune disposition de Al Ta'sib ni dans le Coran ni dans le Hadith. C'est une disposition d'Al Fiqh ». Clame Omar El Kindi avant de rappeler qu'en plus des musulmans chiites, quelques pays sunnites ont décidé d'abroger cette disposition très discriminatoire. Le mitant associatif s'insurge : « cette pétition dénonce et appelle à l'abrogation d'une disposition qui est complétement ségrégationniste ». Il poursuit en expliquant avec des mots forts, que Ta'sib est une double discrimination de la femme en tant qu'épouse et en tant que fille du défunt. C'est de la spoliation caractérisée pratiqués par les Assibs l'épouse et les filles du défunt. Un premier pas dans le grand chantier du droit successoral au Maroc Le choix de cette disposition, dans le grand chantier du droit successoral et de l'égalité des femmes et des hommes dans l'héritage n'a pas été fortuit. « La démarche tactique, logique et normale, quand nous sommes dans une situation aussi gravement discriminatoire (.) est de commencer par ce genre de disposition qui n'a pas source dans le Coran », fait part l'invité de Confidences de presse. Car il faut le savoir, cette règle, scellée dans le code de la famille, ne tire sa légimtiité ni du Coran ni du Hadith. C'est une survivance d'un passé révolu qui mettaient les femmes sous la tutelle des hommes. Pour écouter l'intégralité du débat, 2m.ma vous propose la Replay de cette édition. Pour visiter la page de l'émission cliquez. Lire également: "Héritage : la pétition incite les théologiens à aller plus loin dans l'interprétation des textes"