La peinture murale, à Casablanca, d'une femme âgée portant une charge sur son dos est sans doute la fresque emblématique du street art au Maroc. Parmi les premières du genre, elle a été massivement relayée sur les réseaux sociaux. Eh oui, l'art contemporain commence à gagner du terrain même s'il peine encore à s'imposer comme un art à part entière. Grâce aux fresques, mosaïques... ou graffitis épars initiés par une poignée d'artistes talentueux et surtout passionnés comme Ed Oner, Basec ou encore Rebel Spirit, que l'on peut considérer aujourd'hui comme pionniers, le street art ou art urbain investit, peu à peu, les murs des grandes villes pour devenir un mouvement artistique connu et reconnu qui a désormais sa place dans la scène culturelle et artistique nationale. Avec "Jidar" toiles de rue" la capitale se transforme en une galerie d'art à ciel ouvert... En Mai 2015, un premier Festival dédié au street art et à l'espace public voit le Jour à Rabat. «Jidar, toiles de rue» invite street-artistes, graffeurs et muralistes marocains et étrangers à habiller les murs de la Capitale qui se transforme, le temps de cette manifestation originale, en galerie à ciel ouvert où l'on peut apprécier de véritables œuvres qui rivalisent de créativité... Avec "Jidar", le street art a également conquis des espaces culturels tels que le Musée Mohammed VI. Les ateliers de graffs et peintures murales, "Sbagha Bagha" organisés dans le cadre d Festival L'Boulevard de Casablanca est un autre rendez-vous phare qui ambitionne de promouvoir davantage l'art urbain qui s'étend aujourd'hui à d'autres villes du Royaume comme Meknès ou Tanger... Plongée dans l'univers du street art au Maroc et rencontre avec ses principales figures dans "Je tague donc je suis", un reportage de Grand Angle Signé Mehdi Msaddeq.