« Continuez à boire du thé, il n y a pas de quoi s'alarmer » ! C'est en substance ce qu'a déclaré l'ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires) pour taire les réclamations qui fusent depuis la publication de cette enquête réalisée par le magazine "Tel Quel". Souvenez-vous des chiffres alarmants que le magazine avait publiés dans son numéro du 23 février, après avoir fait tester par un laboratoire indépendant 11 marques de thé commercialisées au Maroc. Selon cette analyse, chaque marque de thé contient en moyenne les résidus de 20 pesticides ! 29 pesticides détectés ... Les quantités de résidus de pesticides présents dans les thés analysés dépasseraient parfois 150 fois la limite maximale européenne ! « Nous avons soumis des échantillons de thé à un laboratoire européen indépendant pour qu'il fasse des analyses de leurs contenus. Les résultats nous ont démontré la présence de 29 pesticides dans le thé », déclare Aicha Akalay, directrice de publication du magazine. Toute une liste de maladies Cette enquête est d'autant plus alarmante qu'elle concerne un produit fortement consommé au Royaume. Les Marocains consomment presque 2 kilogrammes de thé par an et par habitant ! Pas besoin de rappeler les effets nocifs des pesticides sur la santé. Problèmes neurologiques, affaiblissent du système immunitaire, cancers, malformations congénitales, problèmes d'infertilité … sont autant de maladies susceptibles d'être déclenchés par l'exposition aux pesticides. Serait-ce une tempête dans un verre de ... thé ? Selon le magazine, la Fédération nationale des associations de consommateurs est en passe de saisir le procureur du Roi pour clarifier la situation. En attendant, l'ONSSA reste ferme sur sa position. « Il faut souligner que le thé subit un contrôle très strict lors de son importation et subit toutes les analyses. S'il est démontré que le résidu dépasse les niveaux autorisés, le produit est renvoyé » affirme Dr Hamid Lachhab, directeur de l'évaluation des risques et des affaires juridiques à l'ONSSA. Lire également: Respect des droits des consommateurs, où en est-on au Maroc ?