Plusieurs centaines de personnes en colère se sont rassemblées dès les premières heures de ce vendredi 02 février, devant la morgue de l'hôpital de Jerada. Elles dénoncent la mort, jeudi, d'un jeune homme suite à l'effondrement d'un puits d'extraction de charbon. La famille du défunt, soutenue par les manifestants, refuse d'inhumer le corps du mineur. Âgé de 32 ans, le mineur est mort en effectuant des prélèvements dans une galerie clandestine d'une mine de charbon. Le corps du défunt a été extrait jeudi, mais, ce décès a suscité un nouveau mouvement de colère chez les habitants de Jerada. Les manifestants, réunis ce matin devant la morgue de l'hôpital dénoncent «l'abandon» de la ville et «les conditions de vie difficiles» qui hantent leur quotidien. Selon une source pour les manifestants « enterrer le corps de ce jeune homme c'est comme enterrer une nouvelle fois les souffrances de la ville de Jerada ». Le 22 décembre dernier, la mort de deux frères dans un puits désaffecté avait suscité la colère des habitants. La ville de Jerada est connue pour avoir longtemps abrité une importante mine de charbon, où travaillaient quelque 9.000 ouvriers au moment de l'annonce de sa fermeture à la fin des années 1990. Jerada est aussi, selon le HCP, l'une des communes les plus touchées par la pauvreté.