Narges Mohammedi, l'une des journalistes iraniennes les plus connues dans son pays et militante des droits de l'Homme, est condamnée à 10 ans de prison pour avoir « formé et dirigé un groupe illégal » qui appelle à l'abolition de la peine capitale. La journaliste a été arrêté en mai 2015 et condamnée en avril dernier à une peine de 16 ans. Mais après l'adoption d'une loi par le gouvernement iranien en été 2015, la peine de Narges a été réduite à 10 ans de prison. La journaliste iranienne a également « observé une grève de faim pour protester contre l'interdiction d'entrer en contact avec ses enfants vivant en France avec leur père », rapporte le site d'information lexpress.fr. Jusqu'à présent, « les autorités iraniennes n'ont pas encore confirmé la condamnation en appel à sa peine », ajoute la même source. Cette condamnation a provoqué la colère de l'organisation internationale Reporters Sans Frontières (RSF) qui défend la liberté de la presse. Plusieurs journalistes se sont exprimé à ce sujet et n'ont pas hésité à défendre leur consoeur. « Je condamne cette peine (...) le seul crime de Narges est de défendre les droits de l'homme dans un pays qui les bafoue », a déclaré Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix en 2003 et fondatrice du centre de défenseurs des droits de l'homme en Iran. Notons que l'Iran est classé 169ème sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse 2016, réalisé par Reporters Sans Frontières.