Très peu en ont entendu parlé, pourtant cette jeune femme s'investit pour défendre une cause peu connue au Maroc. Dans l'émission Al Malika, Imane Haddouch concoure pour le titre de « Reine de la responsabilité sociale » et défend la cause des personnes autistes. C'est un pari ambitieux que s'est lancé la jeune femme. A travers sa participation dans Al Malika, Imane Haddouch souhaite interpeller l'opinion publique sur la cause des autistes, tout en obtenant une aide pour monter un projet dans ce sens. « Je voudrais créer un centre polyvalent pour permettre aux autistes et à leur proche de mieux s'acclimater avec la situation », nous explique Imane qui ambitionne ainsi de pallier au manque de structures de soin et d'accompagnement adéquates. Pour ce faire, cette militante associative souhaite développer une structure composée d'une crèche pour la petite et moyenne section, un foyer de jeunesse pour autistes leur permettant d'apprendre un métier et de faire diverses activités, un groupe de soutien pour les parents, ainsi qu'un dispositif de formation pour le personnel qualifié. Un objectif couteux qui, bien au-delà de l'investissement personnel, nécessite un sacré coup de pouce financier. L'appel de l'Orient C'est donc munie d'une plaidoirie et d'une stratégie de financement qu'Imane Haddouch tente sa chance dans l'émission Al Malika, diffusée dans une cinquantaine de chaînes arabes. Un programme, soutenu par ONU Women pour la région MENA, qui a pour objectif de mettre en avant les femmes porteuses de projets sociaux dans leurs pays et les aider à financer leur projet. Plusieurs pays arabes sont engagés dans la course, dont le Maroc, dignement représenté par Imane. « Quand ils ont lancé l'appel à candidature, j'ai immédiatement soumissionné. Et j'ai été retenue parmi plus de 20 000 candidates» précise la jeune femme, spécialiste du coaching personnel. Après une enquête technique sur les candidates retenues, suivie de leur capacité à mobiliser l'opinion publique et les médias, les producteurs d'Al Malika en ont retenu trente. « Les trente participantes débute avec une épreuve orale, dont le but de gagner la confiance du Jury et celui du public. J'ai réussi à obtenir les voix du jury et j'attend le résultat des votes public début novembre » explique Imane Haddouch. Les dix candidates qui auront conquis le public passeront à l'ultime épreuve du plaidoyer, où l'une d'entre elles sera sacrée « Reine ». Cette dernière repartira avec un chèque pour financer le projet dans lequel elle s'est engagée. Imane Haddouch en compagnie des membres du Jury, l'acteur syrien Jihad Saad et l'égyptien Ezzat Abou Aouf A l'origine, un détresse sociale Membre active de la société civile, Imane Haddouch fait du bénévolat au sein d'associations d'aide aux personnes en situation difficile. La détresse des gens, elle la sent au quotidien, notamment aux côtés de son amie dont l'enfant est autiste. « Je vis de très près le calvaire d'une amie proche qui peine à s'adapter à la situation de son fils. En plus du manque de structures adaptés, les parents ne sont souvent pas préparés à vivre cette expérience », nous raconte Imane. C'est à ce moment que la jeune femme décide de créer un atelier d'écoute et de coaching au profit des proches des enfants autistes pour les aider psychologiquement à surmonter cette épreuve. « Ce fût une expérience gratifiante car elle m'a permis de découvrir leurs besoins et recommandations », précise la jeune femme. C'est donc de ce pas qu'elle monte un dossier spécifique qui servirait à solliciter les organismes concernés pour financer la création d'un centre spécifique. Mais elle se confronte rapidement à leur résistance farouche. Et pour cause, l'autisme est une pathologie très peu connue sous nos cieux, même si elle touche près de 350 000 Marocains, selon l'estimation du Collectif Autisme au Maroc. La candidate marocaine au moment de l'épreuve orale d'Al Malika