Avec un total de 1.610 militaires, policiers et civils affectés, le Royaume se hisse au 14ème rang des pays contributeurs aux opérations de maintien de la paix de l'ONU en Afrique. Déployés dans les zones les plus difficiles en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, une majorité de casques bleus marocains opèrent dans des environnements complexes et se sacrifient pour protéger les civils. C'est ce qu'a souligné à la MAP, le porte-parole du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Nick Birnback. Le responsable onusien a fait valoir le Maroc en tant que "partenaire essentiel” dans l'ensemble du maintien de la paix des Nations-Unies. Il n'a pas manqué de rendre hommage aux Casques bleus marocains qui ont perdu la vie “au service de la paix dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde. Cette contribution continue du royaume et les sacrifices consentis par les Casques bleus marocains ont été, en effet, reconnus et salués personnellement par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion d'une visite en République Centrafricaine en octobre dernier. “Vous faites un travail d'un courage extraordinaire. Vous êtes en train de protéger des civils dans une situation où le maintien de la paix se fait sans que la paix existe vraiment. Et vous le faites avec un sacrifice et [un dévouement] absolument extraordinaires”, avait-il affirmé. Présent dans le sud-est de la RCA, à savoir Bangassou, Zémio, Rafai et Obo, le déploiement du contingent marocain en République Centrafricaine est une réponse à la violence, notamment communautaire, qui sévit dans la région et permet de combler partiellement le vide créé par le départ cette année des forces ougandaises et américaines chargées de la question de la LRA (“Armée de résistance du Seigneur”), a expliqué M. Birnback. Et de préciser que l'engagement des Casques bleus marocains en République centrafricaine participe de l'effort global de la mission onusienne (MINUSCA) pour la paix et la sécurité dans le pays au service des populations locales. Evoquant, par ailleurs, la décision unanime le mois dernier du Conseil de sécurité d'autoriser une augmentation de 900 soldats des troupes de la MINUSCA, le porte-parole a noté qu'il s'agit d'un “signe fort de la reconnaissance par le Conseil de la difficile situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut en République centrafricaine et de son soutien constant au peuple centrafricain et à la MINUSCA pendant cette période”. Cette augmentation améliorera la flexibilité et la mobilité de la Mission pour mettre en œuvre son mandat, et en particulier pour protéger les civils, a-t-il dit.