Classes à effectif réduit, établissements scolaires rhéabilités, le français introduit dès la première année du primaire. Tour d'horizon des nouveautés annoncées par Mohamed Hassad, le ministre de l'Education nationale au titre de cette rentrée scolaire et universitaire 2017-2018. Etablissements remis à neuf Jeudi 7 septembre, les sept millions d'élèves qui ont repris le chemin de l'école ont pu apprécier les changements opérés dans leurs espaces d'apprentissage. Première nouveauté qui saute aux yeux, la mise à niveau des infrastructures. Mohamed Hassad fait le point lors d'une conférence de presse tenue à Rabat, sur ce changement phare qui interessera les élèves mais aussi le corps pédagogique des trois cycles. Ainsi, 9.917 établissements scolaires et 799 internats réhabilités, plus 350.000 tables, 233.000 tableaux, 146.500 bureaux et 146.500 chaises pour les enseignants renouvelés. Ces actions ont été menées parallèlement à la mise à niveau des différents espaces internes des établissements universitaires, l'ouverture de deux cités universitaires et l'équipement des salles de cours et des laboratoires universitaires du mobilier et du matériel didactique nécessaire, se félicite M. Hassad. Pas plus de 30 élèves par classe pour chaque niveau, tous cycles confondus Dès sa nomination, le ministre de tutelle s'est attelé au chantier de la réforme du système éducatif marocain. Parmi les nouveautés enregistrées au cours de cette rentrée scolaire figure donc l'amélioration des espaces d'accueil et des conditions de scolarisation et de formation. Sur ce registre, M. le ministre s'est félicité de l'atteinte de l'objectif consistant à réduire le nombre des élèves par classe. "Désormais, la moyenne nationale par classe est de 25 élèves pour la première année primaire et 30 élèves par classe pour les autres niveaux, tous cycles confondus", a-t-il indiqué. Le français désormais enseigné dès la première année du primaire Pour ce qui est de l'enseignement des langues étrangères, la rentrée scolaire 2017-2018 est marquée par l'introduction du français dès la première année du primaire (expression orale). La révision des méthodes et des approches pédagogiques d'enseignement des langues arabe et française est également prévue. Sur ce registre, M. Hassad précise que l'enseignement de la langue arabe au niveau de la première année du primaire se fera désormais selon la méthode syllabique. Il est également prévu d'intégrer l'approche actionnelle dans l'enseignement et l'apprentissage des langues étrangères pour la cinquième et la sixième du primaire et pour les 3 niveaux du cycle collégial (nouveaux manuels scolaires). Le cycle professionnel collégial appelé à s'étendre sur 251 collèges Pour ce qui est du renforcement de la complémentarité entre les trois composantes du système éducatif, le ministre annonce l'extension du cycle professionnel collégial pour couvrir 251 collèges et 14.477 élèves, la création de deux nouvelles filières au niveau du baccalauréat professionnel et le renforcement des passerelles entre l'enseignement général et la formation professionnelle et entre cette dernière et l'enseignement supérieur. Rigueur et discipline du système Cette rentrée se caractérise par ailleurs par la mise en œuvre d'un certain nombre de mesures d'accompagnement visant à instaurer la discipline et la rigueur dans le système. Il s'agit selon le ministre d'assoir la culture du chant de l'hymne national, la saisie quotidienne des absences des élèves et des enseignants sur le système Massar, la mise en place du suivi régulier et de l'accompagnement des établissements scolaires (2 inspecteurs/10 établissements scolaires), ainsi que l'élaboration d'un calendrier de l'année universitaire en vue d'harmoniser les opérations menées au niveau central avec celles menées au niveau des universités (inscriptions, rentrée universitaire, examens, accréditation des filières, gestion des bourses et des cités universitaires…). D'autres mesures instaurées dès le mois d'octobre Sur ce même volet, le ministre indique que des mesures supplémentaires seront prises dans le cadre de la préparation de la rentrée 2017-2018. Il s'agit notamment du démarrage des préparatifs dès le mois d'octobre 2017, de la poursuite du renouvellement du modèle pédagogique, du renforcement de l'équipe chargée de l'enseignement de la langue amazighe, de l'extension de l'enseignement préscolaire de manière progressive, la poursuite de la réduction du nombre d'élèves pour garantir les conditions optimales de l'acte d'enseignement-apprentissage, l'organisation anticipée des concours ainsi que l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan intégré de formation initiale et continue au profit des acteurs éducatifs. Augmentation considérable de l'effectif des étudiants universitaires L'effectif des étudiants universitaires a connu une augmentation considérable en passant de 781.505 en 2016-2017 à 900.000 inscrits au titre de la présente rentrée universitaire, a souligné, lundi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad. Le département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique œuvrera au développement des établissements universitaires à travers à la mise à niveau des espaces universitaires, des équipements et des cités, outre des services sanitaires et des prestations sociales, a encore relevé M. Hassad. Outre ces nouveautés, le ministre a cité la consolidation des passerelles entre la formation professionnelle et l'enseignement supérieur permettant aux titulaires d'un diplôme technique spécialisé de poursuivre leurs études universitaires au sein des établissements d'enseignement supérieur, le développement d'une coopération régionale et locale entre les universités, les institutions de formation professionnelle et les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que la création d'une licence professionnelle dans les établissements de formation professionnelle. Cette rentrée universitaire connaitra l'accroissement de 20% de l'effectif des nouveaux étudiants inscrits aux établissements universitaires à accès régulé et de 10% des étudiants inscrits dans les filières professionnelles des établissements universitaires à accès ouvert, ainsi que l'ouverture de nouveaux établissements universitaires, a-t-il conclu.