Une maman d'un enfant atteint d'autisme a publié un message poignant sur son compte Facebook, pour dénoncer une injistice à laquelle elle a été confrontée: son fils, qui devrait intégrer le tronc commun, peine à trouver un établissement scolaire à même d'accepter sa "différence". Un cri de cœur qui en dit long sur la situation des enfants autistes au Maroc. Cette maman, sortie de l'anonymat pour dénoncer un état de fait, a partagé son coup de gueule en espérant que justice soit faite. Que son fils puisse aller à l'école sans encombre. De guerre lasse, elle finit par publier ce texte sur le réseau social dans l'espoir qu'il circule, et que son fils finisse par avoir l'aide dont il a besoin. Des histoires comme celle-là, il en existe des centaines au Royaume et de nombreux enfants autistes se voient de nos jours refuser l'accès à l'école, un lieu pourtant essentiel pour leur développement si un accompagnement adapté est à l'ordre du jour. Dans l'optique que les enfants autistes du Royaume obtiennent tout leur droit, la porte-parole de l'association ‘' les ambassadeurs de l'autisme'' Imane Haddouch a décidé de créer une coordination nationale. « J'ai réuni des parents dont l'objectif de déposer une loi organique auprès du chef du gouvernement, ainsi qu'une copie auprès du Président de la Chambre des Représentants », nous déclare-t-elle. Jusqu'à présent la porte-parole de l'association ‘' les ambassadeurs de l'autisme'' n'a reçu que 20.000 signatures. Celle qui pensen que les lois ne sont pas appliquées espère qu'à travers cette loi organique, les autistes ne soient plus marginalisés et qu'ils bénéficient de tout leurs droits. Ainsi, et faute de chiffres officiels, le nombres d'autistes est estimé à 400.000 personnes sous nos cieux. Les parents à charge ont besoin d'une oreille attentive, d'un regard avenant et de l'expertise de spécialistes à même de fournir les conseils nécessaires. D'après un rapport du ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle, qui date du 2 février 2016, il y aurait près de 6000 "élèves à besoins spécifiques » scolarisées dans 555 classes intégrées en 2012-2013. Pourtant les « élèves à besoins spécifiques » n'incluent pas que les enfants autistes. Cela intègre aussi ceux souffrant d'autres handicaps. L'autisme, cette différence incomprise En 1943, le pédopsychiatre américain Leo Kanner découvre la maladie de l'autisme. Jusque-là ce trouble avait, selon le pédopsychiatre, des symptômes proches de la schizophrénie. Pour la différencier il a développé la thèse « d'un trouble inné du contact affectif » apparu souvent dès la naissance ou, au moins, avant trois ans. D'où son appellation exacte d'autisme infantile précoce. Au fil des années, cette maladie s'exprime cliniquement par trois ordres de symptômes : troubles de la communication, des troubles de la socialisation et un mode particulier de relation aux objets humaines et non humaines, marqué par des stéréotypes, des intérêts restreints et un fort besoin d'imposer à l'environnement un caractère immuable. Sa définition, reste strictement comportementale et repose sur une convention internationale.