Le long-métrage "Pluie de sueur" du réalisateur Hakim Belabbes a raflé le Grand prix ainsi que le prix de la meilleure réalisation de la 6ème édition du festival maghrébin du film d'Oujda, qui a clôturé sa programmation samedi soir au théâtre Mohammed VI d'Oujda. Le film relate l'histoire de Mbarek, un petit paysan qui cultive son lopin de terre dans un village du Maroc profond. Il y vit avec sa femme Ayda, son vieux père malade et son fils adolescent Ayoub. Ce bout de terre est leur unique source de revenu, mais la sécheresse bat son plein. Alors que Mbarek passe son temps à creuser un puits dans l'espoir de pallier le manque d'eau, il reçoit un courrier officiel qui menace la saisie de son champ. Le jury a décerné le prix du meilleur scénario au long-métrage "Thala mon amour" de Mehdi Hmil. Le prix du meilleur rôle féminin est revenu à l'actrice marocaine Fatima Zahra Bennacer pour son rôle dans "Pluie de sueur", alors que le Prix du meilleur rôle masculin a été décerné à Cherif Azrou pour son rôle dans "L'étoile d'Alger" du réalisateur Rachid Benhadj. Le jury a également rendu hommage au réalisateur tunisien, Lotfi Achour pour son film "Demain dès l'aube" (Ghodwa Hay). Dans la catégorie courts-métrages, "Coeur sacré" des frères marocains Hicham et Samir Harak, a remporté le grand prix ainsi que le prix du meilleur scénario dans le cadre de la compétition officielle des courts-métrages du festival. Le jury a décerné le prix de la meilleure réalisation au court-métrage "Ima" de Hicham Regragui (Maroc), tandis que le prix du meilleur rôle féminin est revenu à Soraya Baghdadi pour son rôle dans "Voyage de Kelthoum" de l'Algérien Anis Djâad. Le prix du meilleur rôle masculin a été remporté par Abdellatig Chaouqi pour son rôle dans "Ima", lequel a été également primé par le jury de la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc. Dix huit films, dont six longs-métrages et douze courts-métrages, ont été en lice lors de ce festival organisé par l'Association "Ciné Maghreb" sous le signe "la culture, une locomotive de développement". Cette édition a connu la participation de plusieurs figures du cinéma africain et arabe dont des réalisateurs, des acteurs et des critiques. Le jury de cette 6è édition était présidé par l'écrivain marocain Nourredine Affaya, et comprenait le réalisateur tunisien Abdellatif Benammar et les réalisatrices algérienne Mina Kassar et mauritanienne, Meryem Benbirouk, outre les critiques Qais Kassem (Irak) et Ibrahim El Aris (Liban). Outre la compétition officielle, cette édition a été ponctuée par des rencontres scientifiques, des ateliers sur les métiers liés au cinéma au profit des jeunes de la région de l'Oriental ainsi que des rencontres avec les invités du festival. Plusieurs rencontres ont été programmées, dont celle sur "la révolution numérique et le printemps arabe", animée par le critique marocain Khalil Damoun avec la participation d'autres critiques arabes. Des projections ont également été programmées dans des établissements sociaux et en plein air, notamment à Berkane, Ahfir et Guercif.