Les travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue Arabe ont débuté, dimanche au Caire, au niveau des délégués permanents à la demande des Emirats arabes unis, pour examiner la question des attaques terroristes menées par les milices Houthies contre des installations civiles dans l'Emirat d'Abou Dhabi. Le Maroc est représenté à cette réunion par l'ambassadeur du Royaume en Egypte et son Représentant permanent auprès de la Ligue arabe, Ahmed Tazi. À cette occasion, le ministre d'Etat des Emirats arabes unis, Khalifa Shaheen Almarar, a souligné que la menace persistante des Houthis sur la sécurité nationale des Etats du Golfe représente une menace pour la sécurité nationale arabe, mettant en garde que l'indifférence et les atermoiements de la communauté internationale à prendre une position claire contre cette milice lui donne une plus grande marge de manoeuvre pour continuer à commettre ses crimes contre les pays de la région et le peuple yéménite. Les Emirats arabes unis avaient avorté une opération terroriste de plus grande envergure grâce à leurs forces armées qui avaient intercepté un missile balistique, a-t-il ajouté, notant que cette escalade faisait partie du plan de la milice Houthie visant à répandre le terrorisme et le chaos dans la région, ce qui menace aussi la paix et la sécurité internationales. Il a également fait valoir que le groupe terroriste Houthi n'aurait pas pu poursuivre ses agressions sans le flux continu d'armes et le soutien de l'Iran, qui s'abstient toujours de jouer un rôle positif pour mettre fin aux pratiques Houthies. Pour sa part, Abdul Rahman Bin Saeed Al-Jumah, Représentant du Royaume d'Arabie saoudite, a déclaré que les attaques systématiques menées par les milices houthies, soutenues par l'Iran, contre des zones civiles et des installations vitales au Royaume d'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, visent non seulement les capacités nationales des Etats arabes du Golfe, mais aussi à déstabiliser la région et à menacer la paix et la sécurité internationales, ainsi que l'économie mondiale, la sécurité énergétique et la navigation maritime. Il a de même souligné que ces attaques répétées des Houthis contre des installations civiles constituent, en outre, des crimes de guerre dont les auteurs doivent être tenus responsables. Au vu du mépris de ces milices pour toutes les lois internationales et humanitaires et de leur rejet de tous les efforts et initiatives de paix internationaux et régionaux visant à résoudre la crise politique et humanitaire que traverse le peuple yéménite, la communauté internationale doit prendre une position ferme contre la milice terroriste Houthie et ses partisans, a-t-il insisté. M. Al-Jumah a également mis l'accent sur la nécessité d'exercer des pressions politiques pour obliger cette milice à cesser ses actions hostiles contre le peuple yéménite et les pays de la région.
* Les Emirats arabes unis interdisent l'utilisation des drones pendant un mois