La coexistence d'Omicron et du Delta au Maroc constitue une menace pour le système de Santé national de par la transmissibilité de l'un et la virulence de l'autre, nous souligne Dr Taieb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé. « Les personnes vaccinées, même partiellement, et celles ayant déjà fait le Covid sont relativement à l'abri, avec un respect rigoureux de tous les gestes barrières », souligne le spécialiste. Après la propagation d'Omicron sur la planète, nombreux sont les experts qui considèrent que ce nouveau mutant, beaucoup moins virulent mais beaucoup plus transmissible que ses prédécesseurs, contribuera à atteindre l'immunité collective. Pour y arriver, Dr.Hamdi estime primordial une propagation dans des milieux où les personnes sont déjà protégées et immunisées. « Même si Omicron est moins dangereux que le Delta, une large transmission entraîne sans doute la création de nouveaux variants, qui ne vont pas nécessairement être sans danger », souligne le spécialiste. Et de poursuivre que les premiers chiffres indiqueraient qu'Omicron serait moins virulent de 70% par rapport à Delta, toutefois plus contagieux de 90%. « On assistera dans ce cas à beaucoup plus de cas qu'avec le Delta et on aura des cas graves Omicron et par conséquent une pression sur le système de santé », ajoute-t-on de même source. A en croire l'expert, l'hypothèse relative à l'immunité par la propagation d'Omicron laisse entendre qu'il faut tout ouvrir et laisser ce variant circuler, en revanche, cela donnera lieu à un nombre important de décès, qu'on pourrait éviter tout en atteignant l'immunité, par le biais de la vaccination. Par ailleurs, Dr Hamdi souligne qu'avant de laisser Omicron circuler, il faut s'assurer que les personnes infectées ne le seront pas une deuxième fois et vont maintenir une immunité asse élevée des mois plus tard. Dans la foulée, le médecin appelle au respect des gestes barrière et l'adhésion à la vaccination de rappel, notamment chez les publics à risque, qu'on pourra maîtriser s'il n'y a pas de pression sur le système de santé national. * Covid-19 : Une 3ème dose de vaccin protège à 88 % contre l'hospitalisation due à Omicron