Dix personnes au moins ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans plusieurs explosions qui se sont produites lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg, a-t-on appris auprès des autorités locales. Deux rames différentes ont été touchées dans deux stations du réseau, précise-t-on auprès des services de secours de la ville. Selon l'agence Interfax, qui cite une source non identifiée, une de ces explosions a été provoquée par une bombe remplie de shrapnel. Le président russe Vladimir Poutine, qui se trouvait lundi à Saint-Pétersbourg pour une rencontre avec son homologue biélorusse Alexander Loukachenko, a déclaré que les circonstances du drame n'avaient pas encore été clairement établies. Toutes les hypothèses, y compris la piste terroriste, sont examinées. "Les circonstances ne sont pas claires, c'est trop tôt. Nous examinons toutes les causes possibles, le terrorisme aussi bien qu'un crime de droit commun", a-t-il dit après s'être entretenu avec les chefs des services de sécurité. Toutes les stations de métro de la ville ont été fermées aux passagers, rapporte Interfax citant l'opérateur du réseau. A Moscou, des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises pour protéger le réseau de transport souterrain. Le site d'information Life News, premier à faire état des explosions, a diffusé des images de blessés allongés sur un quai et une photo montrant la porte éventrée d'un wagon du métro. Des vidéos montrent des passagers fuyant les quais obscurcis par une épaisse fumée. Un journaliste de Reuters a vu une dizaine d'ambulances s'approcher de la station Sennaïa Plochtchad. Ces dernières années, la Russie a été la cible d'attaques menées par des militants tchétchènes. En mars 2010, le métro de Moscou avait été frappé par deux femmes kamikazes qui avaient tué au moins 38 personnes en déclenchant leurs ceintures d'explosifs au milieu des passagers de deux rames. En septembre 2004, l'assaut donné contre un commando islamiste retenant des otages dont des enfants dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, avait fait plus de 330 morts. Deux ans plus tôt, en octobre 2002, une précédente prise d'otages dans le théâtre moscovite de la Doubrovka s'était soldée par la mort de 120 otages.