Samedi 23 octobre, Abderrahim TAFNOUTE pose ses valises à BZOU. Cette petite ville d'origine amazighe (berbère) de la province de Tadla-Azilal (Haut-Atlas) doit sa popularité au tissage artisanal de la précieuse étoffe de laine communément appelée "Kharqa Bziouia", utilisée dans la confection des djellabas traditionnelles. Pourtant, elle peut se targuer de la richesse de son patrimoine, ses hauts-lieux spirituels (Zaouias et sanctuaires) et ses symboles de cohabitation entre juifs et musulmans dont le village «Foum Taghia». Dans cette petite bourgade à flanc de montagnes, les caprices de la météo et du temps ont eu raison des vestiges de la présence juive (maisons, tombeaux…). A l'exception du sanctuaire Sidi Moul L'Borge (Sidi Mol ELBRZ) et quelques rares maisons qui semblent obstinément résister à l'usure. Ce célèbre lieu de culte commun entre juifs et musulmans se réduisait initialement à un cairn, où la population venait se recueillir. Mustapha FARHAT, enseignant chercheur en histoire et patrimoine culturel de Bzou nous raconte dans ce numéro de "Kan Ya Mkan" comment certains rites et traditions juives se sont ancrés dans la vie et la mémoire de la population locale… * Kan Ya Mkan: Debdou et la communauté juive, une histoire intimement liée