La capitale de Madagascar, Antananarivo, fait partie des villes du monde où la pollution de l'air est toujours préoccupante, a indiqué l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) «Les Tananariviens font partie des 91% de la population mondiale qui respirent de l'air pollué. La pollution atmosphérique est à l'origine de 31,3% de décès enregistré à Madagascar en 2016», souligne l'OMS, citant le Plan d'Action en matière de Santé et de Pollution de Madagascar. Cette pollution est causée par de nombreux facteurs, notamment le feux de brousse, briqueterie, brûlage à l'air libre des déchets, émanation des gaz d'échappement des voitures, fumées industrielles, émission des gaz méthane issus des déchets municipaux, excès de voitures trop âgées et de gaz à forte teneur en soufre et benzène des carburants. Néanmoins, la situation semble s'améliorer ces derniers temps si l'on en croit au bulletin de surveillance de la qualité de l'air à Antananarivo. En effet, la concentration de particules fines dans l'air dans la capitale dépasse le seuil de 25 microgrammes/m3 recommandé par l'OMS, un seuil trois fois inférieur à celui de janvier 2021 où l'on a enregistré 81 microgrammes/m3. Une étude dirigée par l'Institut national des sciences et techniques nucléaires entre 2015 et 2017 montre que lorsque la circulation automobile est normale dans la capitale, le niveau de pollution est 3 à 4 fois supérieur aux normes de l'OMS, mais lorsque le trafic est très dense, c'est 10 ou 15 fois encore plus élevé. La pollution de l'air sévit surtout dans les zones urbaines et les zones fortement peuplées, engendrant des atteintes sur la santé. De plus, les recherches menées au cours de ces vingt dernières années ont démontré la corrélation effective entre la pollution atmosphérique et le taux de morbidité, ainsi que le taux de mortalité dans un territoire.