Plus de 85 ministres et dirigeants de la communauté internationale de l'éducation ont approuvé une réforme visant à améliorer la coopération mondiale dans le domaine de l'éducation, afin de mieux faire face à la perturbation grave et persistante causée par la pandémie de COVID-19 sur l'enseignement et de placer l'éducation au centre des agendas politiques, a annoncé vendredi l'UNESCO. Organisé par l'UNESCO en marge du Forum politique de haut niveau des Nations unies, le débat ministériel de la Réunion mondiale sur l'éducation a envoyé un "message fort" sur l'engagement commun des pays, des organisations multilatérales, bilatérales et régionales, de la société civile, de la profession enseignante, et des étudiants et des jeunes eux-mêmes, à emprunter ensemble une nouvelle voie pour accélérer l'Agenda 2030, a indiqué dans un communiqué l'organisation onusienne basée à Paris. La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a appelé, à cette occasion, à mieux agir dans trois domaines prioritaires de l'éducation : la collecte et le partage de données plus nombreuses et de meilleure qualité ,un investissement meilleur et plus important dans l'éducation et enfin, la rationalisation et le renforcement de la coopération internationale. Pour améliorer la coordination dans le domaine des données, l'UNESCO a annoncé la création d'un Observatoire mondial de l'éducation, qui fournira aux Etats membres et à la communauté internationale une passerelle vers les données relatives à l'éducation et des informations actualisées sur les pratiques en matière de politiques éducatives et les réponses à la pandémie de COVID-19. Dans le cadre de cette réforme de la coopération mondiale en matière d'éducation, un comité directeur de haut niveau sera créé lors de la Réunion mondiale sur l'éducation, présidée par la France et prévue en novembre 2021, en marge de la Conférence générale de l'UNESCO et du Forum de Paris sur la paix, a annoncé le ministre français de l'éducation, Jean-Michel Blanquer, ajoute le communiqué. Présidé par la Directrice générale de l'UNESCO et un chef de gouvernement, le Comité directeur de haut niveau fournira des orientations stratégiques, examinera les progrès accomplis, formulera des recommandations sur les priorités, surveillera et plaidera en faveur d'un financement adéquat, et encouragera l'harmonisation et la coordination des activités des partenaires. La réunion a également lancé l'enquête de l'UNESCO, l'UNICEF, la Banque mondiale et l'OCDE sur les réponses de l'éducation nationale face à la pandémie de COVID-19 couvrant 142 pays, note-t-on. Cette enquête révèle qu'environ un pays sur trois parmi ceux qui ont fermé leurs écoles en raison de la crise sanitaire n'a pas encore mis en place de programme de rattrapage scolaire.