L'entreprise de biotechnologie américaine Novavax a réalisé de premiers essais sur des animaux d'un vaccin unique combinant ceux qu'elle développe séparément contre la grippe et le Covid-19, avec de premiers résultats positifs, a-t-elle annoncé lundi. Le vaccin contre la grippe de Novavax (nommé NanoFlu), ainsi que son remède contre le Covid-19 (NVX-CoV2373), ne sont pas encore autorisés dans le monde, mais ont tous deux été étudiés séparément dans des essais cliniques de phase 3, c'est-à-dire sur des milliers d'humains. L'entreprise a cette fois administré un vaccin contenant les deux produits, à des furets et des hamsters. Celui-ci "a suscité des réponses solides contre à la fois la grippe A et B et une protection contre le SARS-CoV-2", le virus provoquant la maladie Covid-19, a déclaré Novavax dans un communiqué. Chez les furets, les niveaux d'anticorps contre les deux maladies étaient comparables par rapport à ceux suscités par les vaccins administrés individuellement. Les hamsters ayant été délibérément exposés au virus SARS-CoV-2 ont quant à eux gardé le même poids par rapport à ceux non vaccinés, et "un examen de la charge virale dans les voies respiratoires supérieures et inférieures a montré que peu, voire pas, de virus était détecté quatre jours après l'infection". L'entreprise prévoit de commencer les tests sur des humains, d'abord en très petit nombre, "d'ici la fin de l'année", a-t-elle précisé. "Nous pensons que ce nouveau vaccin candidat issu d'une combinaison (...) pourrait être un futur outil important dans la lutte de long terme contre ces deux virus respiratoires", a déclaré Gregory Glenn, en charge de la recherche et du développement chez Novavax. Novavax a annoncé vouloir déposer une demande d'autorisation en urgence de son vaccin contre le Covid-19 au Royaume-Uni "au deuxième trimestre 2021", ainsi que peu après aux Etats-Unis. Ce remède utilise une technologie différente de celles employées pour les vaccins déjà largement autorisés dans le monde. C'est un vaccin dit "sous-unitaire", à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. En mars, l'entreprise a déclaré que son vaccin était efficace à 89,7% contre les formes symptomatiques de la maladie, selon des essais cliniques menés au Royaume-Uni sur plus de 15.000 personnes de 18 ans et plus.