Depuis quelques jours, des voix s'élèvent contre une nouvelle augmentation des prix de l'huile de table, l'un des aliments de première nécessité. Les prix enregistrent une hausse de 2 dirhams le litre, soit 10 dirhams de plus le bidon de 5 litres. Sur les réseaux sociaux, les internautes dénoncent l'affaiblissement du pouvoir d'achat d'un consommateur déjà fragilisé par la crise sanitaire liée au coronavirus. Contacté par 2M.ma, Ouadih Madih, Président de l'Association de Protection du Consommateur (Uniconso), rappelle que l'huile est un aliment on ne peut plus nécessaire pour les consommateurs marocains quelle que soit leur classe sociale. « Le gouvernement doit contrôler la fluctuation des prix, notamment celle des produits de base. Dans ce cas de figure, il faut contrôler non seulement les prix d'huile mais aussi de la graine de tournesol essentielle à la préparation de cet aliment qui, à son tour, est sujette à une fluctuation des prix du marché international », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le Président de l'Uniconso estime qu'il est important que le gouvernement prenne des mesures temporaires contre cette hausse des prix afin de protéger le consommateur, pendant une durée n'excédant pas six mois « prorogeable une seule fois par l'administration », en attendant que la situation revienne à la normale, comme le stipule l'article 04 de la loi 104-12 afférente à la liberté des prix et de la concurrence. Dans ce sens, Ouadih Madih rappelle le principe de droit au choix qui est un principe fondamental dans la protection du consommateur et souligne que l'exécutif peut dans ce cas-là prendre en charge la marge de hausse "afin d'éviter toute réaction de la part des consommateurs qui peut avoir des retombées sur l'ensemble de l'économie nationale" sur fond de crise sanitaire qui a touché de pleins fouets tous les acteurs économiques nationaux . A souligner que la filière oléagineuse enregistre une évolution de la productivité au niveau national depuis plusieurs années. Les huiles de table embouteillées représentent le segment dominant de la filière, détenu par cinq entreprises. * La FMDC alerte sur la qualité du pain mis en vente sur le marché national