2273. C'est le nombre de journaux d'information et éditions ayant traité, partiellement ou intégralement, des sujets relatifs aux élections législatives du 7 octobre 2016. Les médias audiovisuels ont globalement fourni un effort notable pour mettre en application le principe d'équité entre les partis politiques pendant les élections législatives du 7 octobre 2016. C'est ce que relève la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA). Dans un rapport rendu public ce mercredi 15 Février sur " la garantie du pluralisme politique dans les services de communication audiovisuelle pendant les élections législatives générales du 7 octobre 2016", la HACA livre le bilan détaillé de la couverture par 24 organes de presse audiovisuels de la période électorale, "conformément aux dispositions de la Décision du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA)". Répartition du temps d'antenne Les résultats relatifs aux couvertures des performances de tous les médias réunis montrent que le temps d'antenne global consacré aux partis politiques a été réparti entre 59% en faveur du premier groupe, comportant les partis disposant d'un groupe dans l'une des deux Chambres du Parlement (soit relativement plus que la part fixée à 50% pour cette catégorie), 18% attribué au deuxième groupe, composé des partis représentés au Parlement, ne disposant pas d'un groupe dans l'une des deux Chambres (soit moins que la part fixée à 30% pour cette catégorie), et 23% dédié au troisième groupe, composé des partis non représentés au Parlement (soit relativement plus que la part fixée à 20% pour cette catégorie). Autre chiffre clé avancé par la HACA, le nombre de journaux d'information et éditions diffusés estimé à 2273, dont 1.010 pour les médias publics et 1.263 pour les médias privés. Ainsi, 22.60% ont connu la participation de femmes (alors que la décision du CSCA prévoit le tiers comme seuil minimal). 18% de ce chiffre a été intégralement ou partiellement attribué aux sujets relatifs aux droits des femmes et leur contribution à la gestion des affaires publiques. Dans ce même ordre, le document précise que 23.36% des journaux d'information et éditions ont traité de sujets concernant les jeunes et leur participation aux élections. 3% ont été dédiés à la participation de personnes à besoins spécifiques, et 7% aux sujets concernant cette catégorie. Tandis que 22.83% ont connu la participation d'experts et enseignants chercheurs. Trois types de programmation, consacrés aux partis politiques Pour ce qui est des programmes consacrés aux partis politiques tout au long de la période de la campagne officielle, comprise entre le 24 septembre et le 06 octobre 2016, la HACA a recensé trois types de programmes répartis sur cinq médias audiovisuels publics. Il s'agit des "interventions télédiffusées et radiodiffusées", "la couverture des groupements électoraux" et " l'invité des journaux d'information". Il a également été relevé que les médias précités ont diffusé 688 passages au lieu des 725 exigés, sur une durée globale de 46 heures, soit moins de deux heures et demie environ par rapport aux parts établies. La participation des femmes dans ces passages a atteint le nombre de 162 intervenantes (sur 605), soit 27%, marquant un volume horaire de près de 10 heures. Ces disparités s'expliquent, selon les cas, soit par l'absence de deux partis dans les programmes de la campagne officielle du fait de leur retrait des élections législatives ; soit que certains partis n'ont pas fait usage de leurs quotas, soit encore du fait que le volume horaire consacré à certains passages a été réduit. Aucun manquement signalé La HACA a assuré un suivi direct et ininterrompu des divers médias audiovisuels, tout au long du jour du scrutin (07 octobre 2016), sans détecter de manquement aux exigences établies par la Décision n° 16-33 du CSCA. Et de noter que le CSCA avait pris cinq décisions d'avertissement, dont quatre ont concerné les programmes à caractère social non consacrés aux élections, diffusés par quatre opérateurs. Ces décisions ont été prises suite aux manquements de ces opérateurs aux dispositions prévues par la Décision n°16-33, relative au défaut de la maîtrise d'antenne, au manque de neutralité, à l'absence de garantie de l'équilibre, et à l'omission de toute forme d'opportunité permettant l'expression du pluralisme des courants de pensée et d'opinion. Hormis un parti politique qui a attiré l'attention du CSCA sur le contenu d'une capsule de sensibilisation diffusée par les chaînes publiques sous l'intitulé "nssouwtokoulna" (votons ensemble), celui-ci n'a reçu aucune plainte de la part d'un parti politique ou de tout autre acteur, contre aucun service audiovisuel participant à l'animation de la période électorale, y compris le jour du scrutin.