Dotée d'une imagination sans limites, la jeune dessinatrice expose les maux de la société à travers des dessins à la fois expressifs que cocasses. Des créations que la jeune artiste compte publier incessamment, sous forme de bande-dessinée. Cela fait deux mois que Zainab Fasiki travaille sur son projet. L'idée est toute simple : décrire la situation des femmes marocaines, à travers des petites histoires banales qui traduisent leurs quotidiens. Une série de dessins, qu'elle envisage de compiler sous forme d'un ouvrage intitulé « Omor ». Cette ingénieure en mécanique voue une véritable passion pour le dessin, qu'elle pratique depuis qu'elle a 4 ans. Une autodidacte qui a appris les rudiments de cette expression artistique sur Internet, via les tutoriels diffusés à cet effet. . Les trois protagonistes de l'histoire, chacune vivant une situation différente « Beaucoup de femmes arabes ne jouissent pas de leurs droits et souffrent d'une société qui demeure profondément machiste. En tant que jeune dessinatrice, j'ai choisi de m'inspirer des femmes libres qui choisissent leur carrière, leurs partenaires et leur mode de vie, loin des diktats de la société », indique la jeune femme. Elle décide alors de réaliser cette bande-dessinée, en s'inspirant d'histoires réelles et de traditions ancrées dans la société marocaine. Le personnage principal est drôlement inspiré de l'auteure elle-même Omor est donc une BD de 70 pages qui raconte l'histoire de trois amies. Une femme mariée, une étudiante forcée à porter le voile et une jeune femme d'affaires ambitieuse et émotionnellement indépendante. Les trois personnages discutent régulièrement sur leurs problèmes communs, notamment ceux rencontrés par les femmes de leur âge. Pour le découvrir, il faudra s'armer de patience. L'ouvrage ne verra le jour que dans deux mois. « Le livre sera imprimé et commercialisé en avril ou mai. Je compte également le proposer à une maison d'édition française, en vue d'une publication en France », précise la jeune femme. . Source: Skefkef Il ne s'agit pas de sa première expérience du genre. Zainab Fasiki a développé au fil du temps un portfolio bien fourni, notamment grâce à ses collaborations avec le magazine « Skefkef » pendant 2 ans.