"L'année internationale de l'élimination du travail des enfants", sera lancée la semaine prochaine afin d'encourager la prise de mesures législatives et de dispositions concrètes pour éradiquer ce fléau dans le monde, a indiqué, vendredi 15 janvier, l'Organisation internationale du Travail (OIT). "Cette année internationale a été déclarée à l'unanimité par le vote en 2019 d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies. Son objectif principal est d'encourager les gouvernements à mettre en œuvre les moyens nécessaires afin d'aboutir à la réalisation de la cible 8.7 des Objectifs de développement durable (ODD)", indique l'OIT dans un communiqué. La cible 8.7 appelle les Etats Membres à prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, à mettre fin à l'esclavage moderne et à la traite des êtres humains, à interdire et à éliminer les pires formes du travail des enfants, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats et, d'ici à 2025, à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes, rappelle l'organisation, basée à Genève. Un événement virtuel aura lieu le 21 janvier afin de lancer officiellement cette année internationale. Pendant toute l'année, une série d'événements permettront de sensibiliser l'opinion à un fléau qui touche un enfant sur dix. Le partenariat mondial, selon le communiqué, encourage l'ensemble des parties prenantes au niveau national et régional à identifier des mesures concrètes à prendre d'ici décembre 2021 afin de contribuer à mettre fin au travail des enfants. Ces vingt dernières années, près de 100 millions d'enfants ont été retirés du travail des enfants, ramenant leur nombre à 152 millions en 2016 contre 246 millions en 2000, souligne l'OIT. Toutefois, les progrès sont inégaux selon les régions. Près de la moitié des cas de travail des enfants sont recensés en Afrique (72 millions d'enfants), suivie par l'Asie et le Pacifique (62 millions), fait observer l'organisation , notant que 70 % des enfants qui travaillent le font dans l'agriculture, essentiellement dans l'agriculture vivrière et commerciale, ainsi que dans l'élevage de bétail. Près de la moitié de ces enfants exercent leur activité dans des métiers ou des situations considérés comme dangereux pour leur santé et pour leur vie, ajoute la même source. La crise du COVID-19 a augmenté le niveau de pauvreté de ces populations qui étaient déjà vulnérables, et elle pourrait bien entraîner un retour en arrière en matière de progrès accomplis dans la lutte contre le travail des enfants, souligne la même source, relevant que la fermeture des écoles a également aggravé la situation et plusieurs millions d'enfants travaillent afin de contribuer au revenu familial.