Le président ivoirien réélu, Alassane Ouattara, a été investi lundi 14 décembre pour un nouveau mandat de cinq ans lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au palais présidentiel d'Abidjan. "Je jure solennellement de respecter et de défendre fidèlement la Constitution et de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge", a dit le président Ouattara. La prestation de serment s'est faite sur la Constitution : une innovation majeure mise en application pour la première fois dans l'histoire de la Côte d'Ivoire, conformément à la nouvelle Constitution du 8 novembre 2016. "J'invite l'ensemble des partis politiques à saisir cette nouvelle opportunité qui s'offre à tous pour aboutir à une décrispation du climat par le dialogue", a déclaré M. Ouattara, ajoutant avoir demandé au premier ministre, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko de "reprendre les discussions" sur la commission électorale avec l'opposition.
Peuple souverain de #CôtedIvoire, c'est avec fierté, honneur et conscient de l'immense responsabilité que j'ai de vous servir, que je renouvellerai, ce lundi 14 décembre, mon serment devant le Conseil Constitutionnel et la Nation entière représentée. pic.twitter.com/EYm3t5lZvg — Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) December 13, 2020
Les présidents du Bénin, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Ethiopie, Ghana, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone et du Togo ont assisté à la cérémonie. L'Ambassadeur du Maroc en Côte d'Ivoire, Abdelmalek Kettani, y a été présent également. La France était représentée par son ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Le président Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un nouveau mandat avec 94,27% des voix au premier tour du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier. Selon la constitution ivoirienne, le Président de la République est élu pour cinq (5) ans au suffrage universel direct. Il n'est rééligible qu'une seule fois. Elu en 2010 et reconduit en 2015, Alassane Ouattara avait affirmé en mars dernier qu'il n'allait pas briguer un autre mandat, avant de se raviser en août, à "l'appel" des militants de son parti, suite décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Avec la Constitution de 2016, adoptée avec 93,42 % de votes favorables, le Conseil constitutionnel a jugé que le compteur des mandats d'Alassane Ouattara a été remis à zéro, la nouvelle loi fondamentale ayant institué une 3ème République.