Neuf cent cinquante huit mille (958.000) diabétiques sont pris en charge au niveau des établissements des soins de santé primaires, a annoncé le ministère de la Santé. "Le ministère de la Santé prend en charge 958.000 diabétiques au niveau des établissements des soins de santé primaires, dont 60% sont des ramedistes", précise ce département, vendredi dans un communiqué, à l'occasion la Journée mondiale du diabète (14 novembre), dont le thème choisi cette année par l'OMS et la Fédération internationale du diabète (IDF) est "Personnel infirmier : marquez la différence dans la gestion du diabète". Le choix de ce thème est tout à fait pertinent car le personnel infirmier joue un rôle fondamental dans le diagnostic précoce du diabète, l'éducation thérapeutique des diabétiques pour que les patients soient capables d'assurer l'auto-gestion de leur maladie et éviter les complications et la sensibilisation de la population générale sur les facteurs de risque du diabète, souligne le communiqué. Le diabète est une réelle menace sanitaire qui figure parmi les dix principales causes de décès à l'échelle mondiale, relève la même source. En effet, si cette maladie n'est pas prise en charge correctement, les diabétiques sont à risque de développer un certain nombre de complications graves telles que la cécité, l'insuffisance rénale terminale chronique et les amputations des membres inférieurs, précise -t-on. Vu le contexte particulier de la pandémie de la COVID-19, la situation devient plus problématique car la létalité liée à la COVID-19 est significativement plus élevée chez les personnes âgées porteuses de co-morbidités, notamment le diabète. On estime que 20.000 enfants et 2,5 millions d'adultes sont diabétiques, dont 49% méconnaissent leur maladie, alors que 2,2 millions sont prédiabétiques (Enquête Stepwise 2018), fait-on savoir. A cette occasion, le ministère tient à rappeler que le personnel infirmier fait un travail remarquable aux côtés des médecins pour prendre en charge les patients diabétiques à tous les niveaux de soins, que grâce à un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée, les complications graves et coûteuses dues au diabète peuvent être évitées et qu'avec l'adoption d'un mode de vie sain, la survenue du diabète de type 2 peut être retardée voire même évitée. "La maîtrise du diabète dans notre pays est une responsabilité individuelle et collective qui doit se traduire par des actions coordonnées et concertées entre plusieurs acteurs (gouvernement, institutions, parlement, sociétés savantes, sociétés civiles…)", conclut le communiqué.