Les représentants des circonscriptions électorales de la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens ont tenu, les 4 et 5 novembre à Bouznika, une séance de consultations dans le cadre des efforts déployés en vue de réussir le dialogue politique prévu ce mois en Tunisie. Dans un communiqué conjoint lu à l'issue de cette réunion en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, les participants ont exprimé "leur sincère reconnaissance et remerciements au Royaume du Maroc frère pour son hospitalité et les bons efforts qu'il déploie pour aider les Libyens à surmonter l'étape difficile que traverse le pays". Au cours de cette rencontre, l'accent a été mis sur "l'importance du dialogue politique et notre disposition à soutenir ce processus et renforcer ses chances d'aboutissement", indique le communiqué. Les deux parties au dialogue ont également affirmé l'importance pour le Haut Conseil d'Etat et la Chambre des représentants "d'assumer la responsabilité de maintenir la voie démocratique et d'incarner la pleine appropriation libyenne du processus politique, dans le dessein de réaliser les objectifs escomptés du dialogue, à leur tête l'unification des institutions de l'Etat et permettre au pouvoir exécutif de baliser le chemin vers la tenue d'élections législatives et présidentielles sur une base constitutionnelle", précise le document. Il a été question aussi de discuter d'une série de questions, dont la plus importante est relative au mode de gestion du dialogue inter-libyen, lequel est une “propriété purement libyenne", ajoute le communiqué, notant que les deux parties se sont mis d'accord sur les mécanismes de prise de décision à travers le dialogue politique, et les critères juridiques et professionnels pour choisir les personnalités devant occuper les hautes fonctions dans le pouvoir exécutif, en plus des priorités de l'action de ce pouvoir lors de l'étape préliminaire. Cette séance de consultations intervient après deux autres rounds ayant eu lieu à Bouznika en septembre et octobre derniers et qui étaient axés sur les critères d'occuper les postes de souveraineté en application de l'article de l'accord politique libyen conclu à Skhirat en décembre 2015. Elle se tient également après environ deux semaines des discussions tenues par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avec le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Khaled Al Mechri, et le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, respectivement. M. Salah avait salué, lors d'un point de presse conjoint avec M. Bourita, "les grands efforts" déployés par le Royaume du Maroc pour soutenir la solution politique en Libye, notant que le Maroc s'est engagé, depuis le processus de Skhirat, à offrir aux frères libyens, toutes les opportunités possibles pour parvenir à des solutions. De son côté, M. Al Mechri avait mis l'accent, dans un point de presse similaire, sur le rôle positif joué par le Royaume sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et sa position visant à parvenir à un consensus pour résoudre la crise libyenne, rappelant que les importants efforts déployés par le Maroc ont permis d'aboutir à des accords à Bouznika. L'accueil par le Maroc de ces réunions constitue une consécration des efforts du Royaume visant à réunir les conditions adéquates et à créer un climat propice pour parvenir à une solution politique globale en Libye, afin de surmonter la crise dans ce pays et de réaliser les aspirations du peuple libyen pour édifier un Etat civil et démocratique qui jouit de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Aussi, le rôle "constructif et actif" du Maroc dans la facilitation du dialogue libyen a été largement salué et apprécié par les capitales occidentales et arabes ainsi que par plusieurs organisations internationales et régionales, à leur tête l'Organisation des Nations-Unies (ONU).