La France affronte une deuxième vague "violente" de l'épidémie du nouveau coronavirus, a prévenu jeudi 5 novembre soir le ministre de la Santé, Olivier Véran. "La deuxième vague est là, et elle est violente", a alerté le ministre lors d'une conférence de presse, rappelant que le gouvernement était "totalement mobilisé depuis des semaines" pour éviter une saturation des hôpitaux dans le sillage d'une recrudescence exponentielle des contaminations et des admissions en réanimation. Pour affronter une telle situation, 12.000 personnels de santé se sont portés volontaires dans les hôpitaux et les établissement socio et médico-sociaux accueillant des personnes âgées, a-t-il indiqué. Selon lui, 7.000 professionnels ont été formés depuis le début de la crise sanitaire, notant que près de 8.000 étudiants en soins infirmiers peuvent "intervenir en renfort comme aides-soignants", face à cette deuxième vague. "Si nous n'avions rien fait, il y aurait eu quelque 9000 malades atteints du coronavirus à la mi-novembre dans les réanimations", a relevé le responsable gouvernemental, qui a appelé ses concitoyens à respecter le confinement, entré en vigueur vendredi dernier, ainsi que l'ensemble des mesures édictées par l'exécutif afin de freiner la propagation du virus. "Si nous ne respectons pas suffisamment le confinement, si le virus continue à circuler au même rythme, alors nous connaîtrons un risque fort de saturation au niveau national dès la mi-novembre avec plus de 7.000 patients atteints de Covid-19 en réanimation, soit plus de 70% de notre capacité maximale", a-t-il poursuivi. "La deuxième vague serait donc plus haute que la première, et plus longue.", a souligné M. Véran, qui a annoncé une intensification des transferts de patients d'une région à l'autre, avec "200 nouvelles évacuations" prévues dans les prochains jours De son côté, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a fait savoir que 58.046 personnes ont reçu un test positif au coronavirus ce mercredi, tandis que 447 personnes ont été admises en réanimation ces dernières 24 heures en France, précisant qu'"une personne sur quatre" qui entre en réanimation "ne survivra pas" quelques semaines plus tard. Et d'ajouter que depuis mars dernier, 39.037 personnes sont décédées du Covid-19 en France, dont 29.000 au cours de la première vague et plus de 8.000 depuis septembre.
* Covid-19: La France "envisage" des transferts de malades vers l'Allemagne