Deux jours après la décapitation d'un professeur de collège qui a suscité émoi et consternation en France, des rassemblements ont été organisés, dimanche, dans plusieurs villes de l'Hexagone pour lui rendre hommage. Selon les médias du pays, des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux enseignants et enseignantes, ont participé à des rassemblements à Paris, ainsi qu'à Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nice et Nantes. A Paris, plusieurs milliers de personnes parmi elles des enseignants mais aussi des responsables des principaux partis politiques, associations et syndicats se sont rassemblés sur l'emblématique place de la République pour dénoncer la haine et l'obscurantisme. Des membres du gouvernement à leur tête le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Education Jean Michel Blanquer étaient également présents. Par ailleurs, un Conseil de défense restreint de défense consacré à ce sujet a été présidé dimanche soir par le Président Emmanuel Macron. Un hommage national au professeur décapité a été annoncé par l'Elysée. Il aura lieu mercredi. Un professeur d'histoire-géographie a été égorgé vendredi à proximité d'un établissement scolaire de Conflans Saint-Honorine dans les Yvelines, en région parisienne pour avoir montré à ses élèves, dans le cadre d'un cours d'éducation civique et morale, des images attentatoires au prophète de l'Islam. Son assaillant, un réfugié tchétchène, âgé de 18 ans, a été abattu par la police. Cette attaque a plongé la France dans le choc et l'émotion. Le Président Emmanuel Macron a dénoncé un "attentat terroriste islamiste caractérisé". "Ils ne passeront pas. L'obscurantisme ne gagnera pas", a déclaré le chef de l'Etat français qui s'était rendu sur les lieux de l'agression. Le parquet national antiterroriste qui s'est saisi de l'enquête a ouvert une enquête qui s'est soldée pour le moment par l'interpellation de onze personnes, dont des proches de l'assaillant, toutes placées en garde à vue. Cette attaque survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait la rédaction de l'hebdomadaire satirique lors des attentats de 2015.