Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) s'est déclaré profondément choqué par la décapitation d'un enseignant en région parisienne et a appelé à la mobilisation contre « l'obscurantisme, la haine et la violence ». « Nous sommes profondément choqués par l'assassinat barbare d'un enseignant du collège du Bois-d'Aulne à Conflans Saint Honorine. Nos pensées et prières vont vers sa famille et ses proches», a réagi sur Twitter, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.
Nous sommes profondément choqués par l'assassinat barbare d'un enseignant du collège du Bois-d'Aulne à #ConflansSaintHonorine. Nos pensées et prières vont vers sa famille et ses proches. Mobilisons-nous avec force contre l'obscurantisme, la haine et la violence. — Mohammed Moussaoui (@PresidentUmf) October 16, 2020
« Mobilisons-nous avec force contre l'obscurantisme, la haine et la violence », a-t-il appelé. Pour le président de l'instance représentative de l'islam de France, « face à ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble en évoquant les caricatures du prophète de l'Islam, nous réaffirmons que rien, absolument rien, ne saurait justifier l'assassinat d'un Homme ». Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après la décapitation vendredi d'un professeur d'histoire près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), en région parisienne, selon les médias locaux. Quatre personnes dans l'entourage de l'auteur présumé de cette attaque qui a été abattu par la police, ont été placées en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi. Samedi matin, cinq autres personnes ont été interpellées. Une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT) pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». L'attaque a plongé la France dans le choc et l'émotion. Le Président Emmanuel Macron a dénoncé un « attentat terroriste islamiste caractérisé ». « Ils ne passeront pas. L'obscurantisme ne gagnera pas », a déclaré le chef de l'Etat français. L'attentat a également soulevé une vague d'indignation dans la classe politique, tous bords confondus. À l'Assemblée nationale, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » du professeur et dénoncer un « abominable attentat ». Cette agression survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait la rédaction de l'hebdomadaire satirique lors des attentats de 2015.