Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine a décidé vendredi 9 octobre la levée de la suspension du Mali de l'organisation panafricaine, imposée depuis le 19 août après les évènements qu'a connus le pays. «Le Conseil de Paix et de Sécurité, au vu des récents développements politiques positifs, décide de lever la suspension qu'il avait imposée contre le Mali. A cet effet, la République du Mali est autorisée à participer pleinement à toutes les activités de l'Union africaine», affirme le CPS dans son compte Twitter.
Le Conseil de Paix et de Sécurité, au vue des récents développements politiques positifs, décide de lever la suspension qu'il avait imposé contre le #Mali. A cet effet, la République du Mali est autorisé à participer pleinement à toutes les activités de l'@_AfricanUnion pic.twitter.com/kaDDGlEXX8 — African Union Peace (@AU_PSD) October 9, 2020 Le 19 août, le CPS avait décidé la suspension du Mali de l'organisation panafricaine jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel. Intervenant lors de cette réunion du CPS sur le Mali, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a souligné que c'est la 3ème réunion du Conseil sur le Mali, depuis que ce pays a connu des troubles ayant débouché sur le renversement des institutions, le 18 août 2020, relevant que cette session se tient au moment où des évolutions encourageantes ont été remarquées au Mali. «En effet, les institutions de transition sont en train d'être mises en place, un Président et un Premier Ministre civils de la transition ont été désignés, ils viennent de mettre en place le gouvernement. Dans les prochains jours, le Conseil national de transition devrait être installé. L'ancien Président Ibrahim Boubacar Keita a été libéré et autorisé d'aller se faire soigner dans un pays de son choix. Ce 7 octobre 2020, les personnalités politiques et militaires, dont l'ancien Premier ministre, ont été également libérées. Ce sont là des avancées dont il faut se réjouir », a noté le président de la Commission. Les progrès réalisés ont amené les Chefs d'Etat de la Cedeao à lever les sanctions imposées au Mali, a rappelé M. Moussa Faki, ajoutant que cette attitude de la Cedeao a sans doute été pour beaucoup dans l'évolution positive de la situation au Mali. L'union africaine « à travers mon représentant et chef de la Misahel le président Pierre Buyoya a contribué à cette évolution positive de concert avec la CEDEAO et les Nations Unies », a souligné M. Moussa Faki. Il faut rappeler que le Mali, en plus de la crise socio politique qui l'a déstabilisé depuis le mois de juin, est restée confronté aussi à une crise sécuritaire, mais également sanitaire. Les attaques terroristes n'ont pas cessé malgré les efforts des forces de défense maliennes et ceux des forces internationales. La Covid 19 a eu des conséquences négatives sur la vie socio-économique des populations, a indiqué le président de la Commission. En plus de ces urgences incontournables, le pays doit organiser des consultations électorales en vue de se doter d'institutions définitives, a-t-il dit. La transition va donc être conduite dans des conditions matérielles, financières et psychologiques particulièrement difficiles, mais il faudra avancer. La contribution de l'Union africaine à l'accomplissement de ce vaste chantier est sans doute attendue, a-t-il affirmé.