Dans le combat qui oppose les plateformes de VTC (voitures de transport avec chauffeur) et les chauffeurs de taxi casablancais, ces derniers font toujours la loi. Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, vers trois heures du matin, une femme chauffeur travaillant au sein de la plateforme de VTC Careem a été agressée par des chauffeurs de taxi casablancais. La femme a eu la jambe cassée, nous confirme une source chez une start-up de VTC. « Dès que des chauffeurs Uber ont été au courant, ils se sont déplacés sur les lieux de l'agression en signe de solidarité», nous dit une source au sein d'une start-up de VTC. En effet, plusieurs chauffeurs travaillent sur Uber et Careem simultanément afin d'optimiser leurs gains, précise notre interlocuteur. Ce n'est pas la première fois qu'un chauffeur de VTC est agressé par des chauffeurs de taxi casablancais. Entre 15 et 20 chauffeurs ont été attaqués depuis fin décembre. Les chauffeurs commandent habituellement une voiture depuis l'une des applications, avant de s'en prendre au chauffeur. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est que l'agression a été filmée cette fois par l'un des habitudes près des lieux où l'attaque a eu lieu. C'est aussi la première fois que l'une des chauffeurs femmes a été ciblée. « Une quantité importante de voitures a fini à la fourrière depuis fin décembre», déclare notre interlocuteur, ce qui coupe momentanément les vivres de ces personnes. Pour y remédier, Uber verse un salaire minimum à ses chauffeurs partenaires en attendant qu'ils récupèrent leurs permis.